La scène de la 7e édition du Grand Prix El-Hachemi-Guerouabi a accueilli, vendredi soir à l’Auditorium du Palais de la culture Moufdi-Zakaria, les voix en compétition des derniers candidats en lice, qui ont gratifié le public d’un florilège de chansons du riche répertoire d’El Hadj El Hachemi Guerouabi.
Six chanteurs en herbe, soutenus par l’orchestre dirigé par Smail Ferkioui, ont livré, après la diffusion d’un court documentaire évoquant le grand cheikh du chaâbi, et au même titre qu’autant d’interprètes la veille, les six dernières prestations en compétition de ce grand prix, à travers la reprise, durant 15 mn chacun, d’autres pièces encore, du riche répertoire d’El Hadj El Hachemi Guerouabi. Ould Rabah Mohamed Seddik de Tiaret, premier à soumettre son rendu à l’appréciation du jury, a choisi de se mesurer aux pièces «Hakmet» et «Djib liya rassek wadji en’guesrou», suivi de l’unique candidate de ce concours, accueillie avec des salves d’applaudissements et des youyous nourris,
Ghofrane Bouache qui a entonné avec une voix suave, trois courtes pièces dans le mode Djarka, «Rachiq el ked» (inqileb), «Ach ma iberred nirani» et «Wahd el ghoziel».
Le jeune Nacer Amrani de Miliana a, quant à lui, choisi les partitions et les textes d’«El Herrez» et de «Men hou li blak a lalla», alors que Rabah Isbaten de Béjaia, connu sous le nom d’artiste de «Nous», a opté pour les pièces «El qelb bat Sali» et «Kane mâkoum djet», pour que Salim Sidi Dris d’Alger et Mehdi Felfoul de Blida concluent avec les pièces «Abou el ôyoun», «Ach ma iberred nirani» et deux compositions personnelles, «Men hob del w’tan hobbi El Djazaïr» et «âal El Djazaïr, sendjak irefref», respectivement.
Le jury, composé par le chanteur Cheikh Hamid El Aidaoui, l’expert spécialisé dans le melhoun Said Raab, et le lauréat du Prix el-Hachemi-Guerouabi de l’année 2014 Sid Ahmed Derradji, a rappelé les critères d’appréciation des candidats qui évalueront la maîtrise de la voix et de l’instrument, la diction, la maîtrise du texte, la cohérence dans l’enchaînement des thèmes (istikhbar, qcid et final), la maîtrise du rythme et la tenue sur scène.
Invités par les organisateurs de la 7e édition de ce grand prix, 15 jeunes instrumentistes de l’Association des beaux-arts d’Alger, présidée par Mustapha Belkahla, ont, auparavant, ouvert la soirée dans une ambiance de grands soirs.
Les jeunes virtuoses (entre 12 et 18 ans), en classe moyenne de musique andalouse, dirigés par Abdelmadjid Boumaza, ont présenté «Noubet Rasd», déclinée dans ses différentes cadences et mélodies.
Les musiciens ont embarqué l’assistance dans une belle randonnée onirique, se distinguant par un jeu empreint de technique et de maîtrise, à l’instar des différents istikhbars brillamment rendus par Dalia à la kouitra, Karim à la mandole ou encore par le plus jeune de tous, Amir au piano.
M. K.