Un public peu nombreux a assisté jeudi à la soirée inaugurale de la septième édition du Prix El Hachemi Guerouabi. Cet évènement qui s’est ouvert avec les prestations de six jeunes talents sur les douze en lice à cette compétition était une occasion pour découvrir de nouvelles voix dans le genre chaabi et revisiter des chansons du répertoire.
Par Abla Selles
Accueilli sur le hall d’entrée de l’auditorium du palais de la Culture Moufdi-Zakaria, par une exposition photo, retraçant la carrière artistique d’El Hadj l Hachemi Guerouabi, le premier soir de ce grand prix a été animé par six jeunes talents, qui ont repris, à raison d’une quinzaine de minutes chacun, des chansons d’El Hadj El Hachemi Guerouabi (1938-2006), accompagnés par un orchestre de cinq musiciens, dirigé par Smaïl Ferkioui.
Premier à ouvrir la compétition, Rafik Amari d’Alger, entré sur scène sous les applaudissements des spectateurs, pour interpréter « Djel el koul bach yend’ker », une pièce du registre spirituel du M’dih.
Egalement d’Alger, les jeunes, Mounir Abdelghani, interprétant, « Corsane ighennem » et « Kane mâakoum djet », Alae Eddine Madani entonnant, « Koul men Chaf gh’zali kay hablou » et « Idh kounta âchiq », ainsi que Athmane Bendaoud (le gaucher) chantant « Kifach hilti » et « Daâni ya nadi m » ont rappelé à l’assistance la richesse du legs qu’a laissé El Hadj El Hachemi Guerouabi (1938-2006). Faiz Ghemati de Tipaza et Baba Ammi Hadj Mohamed de Ghardaïa ont interprété « Khelitini mahmoum », « El Khilaâ taâdjebni et « Kif aâmali ou hilti », « El Bareh ».
Le jury composé du Cheikh Hamid El Aidaoui, de l’expert spécialisé dans le melhoun, Said Raab, et du lauréat du Prix el-Hachemi-Guerouabi de l’année 2014, Sid Ahmed Derradji, a rappelé les critères d’évaluation des prestations en compétition, à savoir, la voix, la diction, la maîtrise du texte, la cohérence dans l’enchaînement des thèmes (istikhbar, qcid et final), la maîtrise du rythme et la tenue sur scène.
Moment imprévu et agréablement accueilli par l’assistance, l’interprétation époustouflante du chanteur, Aissa Baba Ammi, père du candidat Baba Ammi Hadj Mohamed de Ghardaïa, qui, invité à monter sur scène pour parler de son fils a fini par interpréter « At’hadit hin âwwal welfi wen’wa ishib », autre chanson à succès d’El Hadj Hachemi Guerouabi, rendue dans une totale maîtrise technique et avec le même timbre vocal que l’original.
Auparavant, la présidente de l’association culturelle Chahira Guerouabi a prononcé l’ouverture officielle de la 7e Edition du grand prix El-Hachemi-Guerouabi, dans une courte allocution dans laquelle elle a également rappelé l’objectif de ce concours. Une quinzaine de jeunes, issus de différentes villes du pays, chanteurs en devenir de la musique chaâbi, prennent part, jusqu’au 5 mars à Alger, à la compétition de la 7e édition du grand prix El-Hachemi-Guerouabi.
A.S