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jeudi 21 septembre 2023

Prix des fruits et légumes à la hausse: Les consommateurs peinent à remplir leurs couffins

Entre 100 et 120 DA la pomme de terre, 140 DA la courgette et 100 DA la carotte, le citoyen peine à se nourrir convenablement en cette période où le pouvoir d’achat est en chute libre et les prix ne cessent d’augmenter de jour en jour.

Par Thinhinane Khouchi

Malgré les mesures prises par les pou-voirs publics pour mettre fin à la hausse des prix des produits alimen-taires, et afin d’assurer une sécu-rité alimentaire, plusieurs ali-ments, notamment les fruits et légumes connaissent une haus-se injustifiable. En effet, le citoyen peine à remplir son couf-fin avec les prix pratiqués depuis des mois. De jour en jour, cette hausse des prix qui a touché pra-tiquement tous les produits ali-mentaires perdure et s’accentue. Au niveau des différents marchés du pays, notamment ceux de la capitale, la pomme de terre est proposée entre 100 et 120 DA le kilo. Au niveau du marché Clauzel, les carottes, affichées il y a quelques jours à 80 DA, étaient proposées hier à 100 DA. Idem pour la courgette affichée 140 DA, la tomate à 130 DA le kg, les poivrons 220 DA et les auber-gines à 140 DA le kg, les oignions à 60 DA. Le chou-fleur est proposé à 120 DA et les hari-cots vertS à hauteur de 330 DA. Concernant l’ail, il est désormais presque inaccessible avec un prix s’élevant à plus de 900 DA. Même constat pour les fruits. Les pommes sont affichées à 350 DA, les poires à 350 DA. La majo-rité des commerçants affichent les oranges entre 120 et 150 DA le kg et les mandarines à 220 DA le kg, les bananes à 340 DA. Du côté des viandes, notamment le poulet, son prix stagne entre 350 et 390 DA le kilo. La viande rouge connaÏt depuis quelques jours une hausse de 400 DA. En effet, le prix affiché du kilogramme de mouton dans une boucherie d’Alger-Centre est de 1.600 DA. Pour ce qui est du prix du kilo-gramme de la viande bovine, il faut compter pas moins de 1.900 DA pour la viande hachée, et 2.200 DA pour un kilogramme d’entrecôtes. Vu cette hausse, Au niveau des marchés, les citoyens observent, comparent et achètent le stricte minimum. Ils attendent avec impatience une baisse des prix qui leur per-mettra de se nourrir convenable-ment. Selon une retraitée rencon-tré hier au marché Clauzel, elle dira : «J’achète ce qui est moins cher. Je ne programme jamais mon menu à l’avance. Je cuisine et mange selon les prix». Elle nous confiera que « pour cette semaine, vu les prix trop chers, je me contenterai de faire des pâtes et une soupe de lentilles». Par ailleurs, afin de dénoncer en temps réel toute augmentation injustifiée des prix ou des pra-tiques liées à la spéculation, l’Organisation algérienne de pro-tection et d’orientation du consommateur et son environne-ment avait lancé une application téléphonique dite «Achki». Selon le président de cette organisa-tion, «cette application algérien-ne permettra aux consomma-teurs d’alerter. Mais aussi dénon-cer les diverses dérives qui tou-chent le marché de la consom-mation». Enfin , il est a noter que face à cette inquiétante hausse des prix et la dégradation du pouvoir d’achat , le président de la République avait instruit le gouvernement à l’effet de lutter contre la flambée des prix des produits de base, même s’il est fait recours à l’importation, à titre urgent et exceptionnel. Récemment, lors du Conseil des ministres, le président avait donné une série d’instructions pour renforcer le secteur de l’agriculture, notamment le déve-loppement des filières straté-giques et des produits de large consommation, spécialement les céréales, les légumineuses et le lait, la promotion de l’agriculture saharienne, outre le développe-ment des arbres fruitiers résistant à la sécheresse et l’exploitation rationnelle du foncier agricole. Des mesures qui pourraient don-ner lieu à une large disponibilité des produits agricoles et une baisse des prix de ces produits.

T.K.

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