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vendredi 29 mars 2024

Prix de la viande blanche: Les explications de l’Onilev sur la hausse record

Le prix du poulet a connu une hausse record depuis quelques jours. Il est vendu à 490 DA/kg. L’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) explique cette hausse par une flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international.
Le poulet coûte plus cher qu’il ne l’a jamais été ces dernières temps. Son prix est passé du simple au double en quelques semaines seulement. Une hausse qui met à rude épreuve le pouvoir d’achat du simple citoyen, secoué déjà par la crise sanitaire. Le directeur général de l’Onilev, Mohamed Kharroubi, a tenté de rassurer : «Il y aura une baisse sensible du prix du poulet dans une dizaine de jours, mais il ne faut pas s’attendre à un retour à 200 dinars le kilogramme».
«Le prix de la volaille devrait se stabiliser, dans les prochains jours, autour de 320 dinars le kilogramme», a-t-il indiqué.
Invité de la rédaction de la Chaine 3 de la Radio nationale, Mohamed Kharroubi a expliqué que le ministère de l’Agriculture est en train de gérer cette période de hausse des prix, car il faut un temps allant de 45 à 50 jours pour la production de poulet. «Les prix vont se stabiliser d’ici une dizaine de jours, mais ils ne reviendront pas au nivaux des 200 dinars le kilogramme, comme constaté l’année 2020», a prévenu le directeur général de l’Onilev. «Depuis le mois de décembre, nous assistons à une flambée des prix du maïs et du soja sur le marché international. Fin janvier, il y avait une rupture d’approvisionnement en maïs. Ajoutée à cela, la suppression de la TVA sur le maïs qui a fait augmenter les prix, ce qui a conduit les éleveurs à réduire les mises en place de poussins», a-t-il expliqué, affirmant que «200 dinars le kilogramme de viande blanche est un prix qui ne sert pas l’intérêt de la filière, car il a causé beaucoup de pertes aux éleveurs». Il a tenu à rappeler, à cet effet, le soutien multiforme de l’Etat aux filières agricoles. «L’Etat a consenti de multiples efforts de soutien aux différentes filières agricoles pour assurer l’approvisionnement du marché en fruits et légumes : subvention, formation, élargissement des surfaces agricoles, programmation…».
Le DG de l’Onilev a cité l’exemple de la pomme de terre. Selon lui, c’est grâce au développement de l’agriculture saharienne que la pomme de terre est produite toute l’année. Dans ces wilayas du Sud, les agriculteurs ont également pu développer la culture maraîchère, ce qui permet d’approvisionner le marché en différents fruits et légumes. L’invité de la rédaction a souligné que cette production s’est poursuivie malgré les mesures prises pour lutter contre la propagation de la pandémie de Covid19. «Le marché était approvisionné en quantité, en qualité et à des prix abordables, malgré les problèmes de transport et les difficultés de production», a-t-il indiqué.
Il a rappelé également que ces résultats sont le fruit d’un travail engagé par le ministère de l’Agriculture sur différents fronts. «En plus des formations aux itinéraires techniques pour améliorer le rendement, les agriculteurs bénéficient du soutien de l’Etat pour l’acquisition des engrais et des intrants agricoles, pour la modernisation et la mécanisation des équipements d’exploitation et d’irrigation. Les éleveurs bénéficient également du soutien pour la production de génisses, comme pour l’ensilage (l’aliment de bétail) et dernièrement, le ministère de l’Agriculture a signé une convention avec la BADR pour accompagner nos agriculteurs en matière de financement avec des taux bonifiés, ce qui leur a permis de procéder à un rééchelonnement des pertes causées par la pandémie et de maintenir ainsi la production», a-t-il souligné.
L’Etat intervient pour réguler les prix de nombreux produits de large consommation, a relevé l’invité de la rédaction. «Il y a la prime de soutien pour la pomme de terre de consommation et l’accompagnement pour l’acquisition de la semence, il y a aussi la régulation de l’ail et du poulet congelé ou encore le soutien de la production de triple concentré de tomate qui coûte, à l’Etat, plus de 4 milliards de dinars par an», a révélé Mohamed Kharroubi, directeur général de l’Onilev.
Louisa Ait Ramdane

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