Les participants à la troisième édition du Prix Cheikh Abdelkrim-Dali de la meilleure interprétation de chant andalou seront présents du 21 au 25 du mois de février courant à Alger pour prouver leur talent devant un jury et un public connaisseur.
Par Abla Selles
Sept jeunes artistes sont en lice, cette année, pour ce prix. L’évènement ne sera pas un espace de concurrence seulement mais une occasion pour découvrir le talent de jeunes très ambitieux, précisent les organisateurs.
La cérémonie d’ouverture, organisée à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih, sera animée par les artistes Beihdja Rehal, Zakia Kara Torki et Karim Boughazi, accompagnés de l’orchestre Abdelkrim Dali dirigée par le maestro Nadjib Kateb, a annoncé la présidente de la Fondation Abdelkrim-Dali, Wahiba Dali, lors d’une conférence de presse animée à la salle Atlas (Bab El Oued).
Cette édition, qui se déroulera au Palais de la culture Moufdi- Zakaria les 21, 22 et 23 février, verra la participation de Youcef Nouar, Nassima Hefaf, Asmaa Hamza, Lamine Saadi, Tarek Amir Mechri, Ghofran Bouach et Naoufel Ramdan, a-t-elle annoncé.
Les candidats seront évalués par un jury présidé par l’artiste et académicien Noureddine Saoudi, en plus d’autres membres, à savoir Cheikh Salah Boukli, Ben Tellis Mohamed Larbi, Fazilat Dif et Beihdja Rehal.
L’annonce des résultats du concours aura lieu le 25 février courant à l’Opéra d’Alger Boualem-Bessaih où il sera organisé, à cette occasion, un spectacle chorégraphique intitulé «De Baghdad à Cordoba», abordant l’histoire et le parcours de la musique andalouse en Algérie et ses principaux symboles, en sus de chants et de danses chorégraphiques avec la participation d’une élite d’artistes, à l’instar de Lamia Maadini, Hasna Hini, Lila Borsali et Abdelouahab Bahri ainsi que la troupe de ballet de l’Opéra d’Alger.
Pour sa part, le président de jury du concours, Noureddine Saoudi, a évoqué le parcours et les efforts du maître de la chanson andalouse Cheikh Abdelkrim Dali (1914-1978) pour la préservation du patrimoine musical andalou de l’Algérie, qualifiant cet artiste de pilier de la musique andalouse et unificateur des écoles de la musique andalouse algérienne (Tlemcen et Alger) ayant réussi, grâce à l’accès au monde artistique à un âge précoce et à ses déplacements entre les villes de Tlemcen et Alger, à réunir les deux écoles.
Après avoir mis en exergue les efforts de feu Cheikh Abdelkrim Dali dans l’écriture des recueils du patrimoine andalou et l’enseignement, M. Saoudi a rappelé l’époque où il était élève de maître Dali au conservatoire communal de musique d’Alger, soulignant que le regretté Dali jouait de plusieurs instruments de musique à l’instar du piano, le violoncelle et du oud.
Pour rappel, le chanteur Abdelouahab Bahri avait été sacré, le 20 novembre 2018, grand lauréat de la 2e édition du concours de la meilleure interprétation du chant andalou du «Prix Cheikh Abdelkrim-Dali».
Organisé depuis 2016, le Prix Cheikh Abdelkrim-Dali, du nom d’une grande figure de l’andalou qui a su allier «gharnati» et «sanaâ», vise à promouvoir de jeunes talents et enrichir le répertoire de cette musique savante.
A. S.