Il y a des moments où l’athlète traverse une étape de malchance et voit le ciel lui tomber dessus, alors qu’il pensait pouvoir le faire scintiller.
Par Mahfoud M.
Ce moment, l’haltérophile Walid Bidani (+102kg) l’a vécu lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo en 2020, puisqu’il n’a même pas pu participer à la compétition après avoir été déclaré positif au Covid-19. Il était un grand espoir de médaille pour l’Algérie, lui qui avait déjà brillé lors des Championnats du Monde de la même spécialité. Bidani n’a pas pour autant baissé les bras et s’est remis au travail, ce qui lui a valu de décrocher, lors de la neuvième journée de ces Jeux méditerranéens, la médaille d’or, la 20e pour l’Algérie dans ces jeux, après avoir remporté l’épreuve de l’arraché en soulevant une barre à 202 kg au troisième essai, signant un nouveau record d’Afrique. Ne se suffisant pas de cette médaille, Bidani s’est offert une seconde breloque, en argent cette fois-ci, à l’épaulé-jeté, en soulevant une barre à 135 kg, derrière le Syrien Man Asaad (147 kg), médaillé d’or. Bidani a marqué donc ces Jeux méditerranéens de son empreinte, deux médailles qui viennent consolider cette quatrième place de l’Algérie au tableau des médailles, devançant l’Espagne, une grande nation de sport. Sa force de caractère unique lui a permis de relever ce défi, même avec le manque de moyens de préparation, sachant qu’il avait poussé un coup de gueule, en déclarant que la préparation a été médiocre pour une compétition de ce genre, surtout pour une personne qui vise le podium. Ce genre d’athlète mérite toute l’attention des responsables qui doivent les soutenir pour les pousser vers d’autres succès et les amener à donner le meilleur d’eux-mêmes. Bidani, digne héritier des anciens champions Yahiyaoui et Besbès, a prouvé qu’un sportif de haut niveau doit toujours savoir comment se relever quand il sombre dans l’abîme.
M. M.