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mercredi 31 mai 2023

Primaire

Alors que la crise sanitaire et économique en France empêche la pré-campagne présidentielle de pleinement se déployer, certains aspirants candidats arrivent néanmoins à émerger et à faire entendre leur voix dans les médias. A moins de quinze mois de la présidentielle, les noms de présidentiables circulent de plus en plus, que ce soit à droite ou à gauche. À gauche justement, c’est au tour de Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du Parti socialiste et proche de François Hollande, de faire part de ses ambitions. Dans un entretien à «L’Opinion» cette semaine, il explique qu’il se verrait bien participer à une primaire du pôle social-démocrate. «Soit nous nous mettons derrière une candidature et donc la primaire ne s’impose pas, soit nous n’y arrivons pas, et il faudra bien trouver un moyen pour que les militants et les sympathisants en désignent une. Et dans ce cas-là, j’en serai !», a-t-il résumé. Jean-Christophe Cambadélis estime que le PS doit anticiper cette primaire comme un «plan B» en cas de refus d’Anne Hidalgo d’être candidate. «Si le premier secrétaire du PS, les grands élus, les responsables et les personnalités de cette gauche font dès maintenant bloc derrière elle, alors elle pourra engager une campagne citoyenne pour valider sa candidature. Mais si ces conditions ne sont pas réunies, elle comme d’autres ne prendront pas le risque de figurer dans un premier tour perdu d’avance», a-t-il prévenu. L’ancien premier secrétaire du Parti socialiste sous le mandat de François Hollande s’oppose à l’idée d’un renouvellement des figures socialistes, souhaité par la direction du parti. «Le problème n’est pas le renouveau des artères, mais celui des idées. Car on peut être jeune et conservateur ou sans idées. Je ne pense pas qu’il faille disqualifier ceux qui ont une certaine expérience. Je crois, au contraire, que c’est ce qu’il manque dans la vie politique nationale, et peut-être aussi à gauche», a-t-il souligné. Quatre thèmes articulent déjà son projet : «Lutter contre la précarité et pour le climat, instaurer un nouveau contrat social, réindustrialiser la France via un big bang écolo-numérique et, enfin, maîtriser la dette». Reste à voir si Cambadélis, en cas de primaire de la gauche, serait capable de porter un programme attractif et si surtout les sympathisants et électeurs de gauche verraient en lui une personnalité crédible pour les représenter à la présidentielle de 2022. Il faudra aussi savoir si Cambadélis a le charisme nécessaire pour éviter l’humiliation qu’a connue le PS en 2017 avec les 6 % de voix récoltés par Benoit Hamon.
F. M.

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