En application de la décision prise au profit des enseignants par le président de la République, le ministre de l’Education nationale a donné des instructions strictes pour suivre, superviser et contrôler les procédures assurant la titularisation de près de 60 000 enseignants contractuels. Cette décision a été saluée par des syndicats de l’Education nationale.
Par Thinhinane Khouchi
Suite à la réunion du Conseil des ministres lors de laquelle il a été décidé, par le président de la République, la titularisation de près de 60 000 enseignants contractuels, le ministre de l’Education nationale a tenu une réunion par visioconférence avec les cadres de l’administration centrale et des directeurs de l’éducation. Lors de cette réunion, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, a donné des instructions strictes pour contrôler les procédures pratiques assurant l’application de la décision du président de la République de titulariser immédiatement tous les enseignants contractuels du secteur de l’Education, au nombre de 59 987. Belabed a indiqué que cette décision va ajouter plus de stabilité au secteur, affirmant que «les enseignants contractuels ont acquis une expérience suffisante du fait qu’ils travaillent dans la même fonction depuis plusieurs années». Le ministre a confirmé qu’un comité central a été mis en place, présidé par l’inspecteur général du ministère de l’Education nationale, pour suivre, superviser et contrôler la mise en œuvre effective de ce processus. Par ailleurs, des syndicats de l’Education nationale ont salué les décisions prises au profit des enseignants par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, considérant que de telles décisions contribueront à l’amélioration de la place sociale de l’enseignant et renforceront davantage la stabilité du secteur. En effet, le responsable de l’information et de la communication au Syndicat national des travailleurs algériens (Snte), Djahid Hireche, a relevé avec satisfaction la décision portant insertion des enseignants contractuels, assurant que cette démarche est en mesure de «desserrer l’étau sur cette catégorie pour laquelle le syndicat a plaidé à maintes reprises pour son insertion dans des postes stables». Concernant le projet de loi portant Statut de l’enseignant, tant attendu par la famille de l’Education, le responsable syndical a jugé nécessaire de «le promulguer avec tous ses contenus afin de surpasser la controverse animée à son sujet». «Ce texte de loi devrait conférer à l’enseignant la place qui lui sied, étant porteur d’un noble message et non un simple fonctionnaire administratif», a estimé Hireche. Pour sa part, le secrétaire général chargé de la communication au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste), Messaoud Boudiba, a souligné que «donner à l’enseignant la place qu’il mérite va de pair avec l’amélioration de son niveau social et financier». Pour ce faire, poursuit Boudiba, «il importe d’élaborer des statuts protégeant les acquis de l’enseignant et promouvant sa condition sociale», insistant sur «la remise par la tutelle d’une mouture de statut particulier des fonctionnaires relevant des corps spécifiques au secteur de l’Education aux sections syndicales pour enrichissement, comme l’avait promis le ministre à maintes reprises, dans l’objectif de renforcer la stabilité du secteur». A propos de la décision relative à l’insertion des enseignants et des contractuels, Boudiba a estimé que cette décision était «positive», notamment avec «leur contribution au secteur depuis de longues années». Dans le même contexte, il a appelé à l’impératif d’inclure dans cette décision «tous les contractuels, dont ceux avec des contrats non renouvelés». De son côté, le SG du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement primaire (Snapep), Mohamed Hmidat, a salué les décisions prises au profit des enseignants et des professeurs, soulignant que «le rétablissement de leur position ne sera qu’en enrichissant la loi». Le même responsable syndical s’est dit optimiste quant à «la traduction de ces décisions sur le terrain, de façon à protéger l’enseignant et accorder à l’école sa juste valeur, étant un symbole du savoir et un vivier pour les générations du futur».
T. K.