Le premier du jour de ce ramadhan ne diffère pas de celui des années précédentes. Les Béjaouis ont envahi, comme de coutume et partout ailleurs, les marchés et magasins.
Par H. Cherfa
Ils ont afflué vers les commerces afin de s’approvisionner en denrées alimentaires diverses : légumes, fruits, viande, poulet et autres produits alimentaires comme le lait, la semoule, la farine, le sucre les produits carnés, les fromages, la farine, le blé vert ou «frik», le vermicelle, le thon, la mayonnaise, les fruits confits, la vanille, la crème fraîche, etc. En gros, tout ce dont a besoin la ménagère. Bien que les produits agricoles frais ont flambé quelques jours avant le début du ramadhan, mais ils sont disponibles sur les étals et en quantité. En effet, la hausse varie d’un produit à un autre, oscillant entre 15 à 35 %. C’était le cas, hier, au marché hebdomadaire d’Akbou. Les légumes et fruits ont considérablement flambé . Les petits pois, la carotte, la courgette, l’artichaut, le concombre, la pomme de terre, la tomate, le fenouil, la betterave, la laitue, l’aubergine, les fèves, les haricots, ont connu une hausse de 20 à 40 DA. C’était le cas aussi au marché de Tazmalt jeudi dernier et à Aokas vendredi matin. Certains produits sont plus chers encore dans les magasins dédiés spécialement aux fruits et légumes. Le poulet était cédé à 390 DA vendredi, la viande bovine à 1 800DA et la viande ovine entre 1 450 et 1 600 DA. Il faut noter qu’une baisse des prix variant entre 20 et 50 % avait été observée les semaines précédentes sur les produits agricoles frais. La fièvre acheteuse serait, en partie, à l’origine de cette hausse des prix. En effet, les gens se bousculent entre les étals des marchés, dans les boucheries et autres supérettes, pour faire leurs courses en quantité. Pour parer à ces hausses vertigineuses, aux pratiques spéculatives des commerçants qui profitent de ces occasions pour faire du gain facile et en vue de protéger le consommateur, des marchés Errahma ou de solidarité ont été ouverts dans plusieurs lieux à travers la wilaya. Au moins quatre surfaces ont été ouvertes au niveau du chef-lieu, notamment au niveau de l’ancien Souk El-Fellah, au Jute, à Sidi-Ali Labher et au niveau de l’ancienne gare routière SNTV de Béjaïa. Selon le président de la Chambre de commerce Soummam de wilaya, Samir Mamas, «l’ouverture de ces espaces commerciaux permettra d’assurer la disponibilité des denrées alimentaires au consommateur, de s’approvisionner en produits, notamment les légumes, à sa portée». Pour M. Mamas, «ces surfaces sont approvisionnées directement par les grossistes et les entreprises agroalimentaires dont les laiteries, les minoteries, les importateurs». En effet, «la pomme de terre issue de l’actuelle récolte est cédée à 85 DA le kilogramme, la tomate qui avait atteint les 140 et 150 DA il y a deux semaines est cédée à 85 DA, le piment est fixé à 100 DA au lieu de 130 et 140 DA à l’extérieur, les artichauts à 50 et 70 DA au lieu de 130 DA ailleurs et les petits pois à 130 au lieu de 200 DA voire plus. Le président de l’APC de Béjaïa a invité les citoyens à s’approvisionner au niveau de ces marchés qui pour le moment ne drainent pas grand monde. Au moins 75 espaces commerciaux au total devraient être ouverts à travers la wilaya. Un programme régulier de contrôle est assuré par les agents de la Direction du commerce qui a mobilisé 95 brigades, dont 45 devraient surveiller le comportement des commerçants en ce qui concerne la qualité des produits, la lutte contre les pratiques spéculatives, la répression des fraudes, l’hygiène, etc.
H. C.