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mercredi 31 mai 2023

Préférant de loin le secteur privé: Les gynécologues-obstétriciens désertent les hôpitaux publics, reconnaît Benbouzid

Le secteur de la Santé publique manque cruellement de médecins spécialistes en gynécologie-obstétrique. Ce manque trouve son origine dans le choix des médecins qui, pour la majorité, préfèrent travailler dans le secteur privé, mieux rémunéré. Ce déficit, devenu un véritable handicap pour le secteur, cause des désagréments aux parturientes, notamment celles qui n’ont pas les moyens de donner naissance à leurs bébés chez le privé.
Le malaise à l’hôpital public est réel. Il fait face à une crise sans précédent : un manque flagrant de spécialistes, notamment en gynécologie-obstétrique.
«Le déficit de médecins spécialistes en gynécologie-obstétrique est un problème dont souffrent la plupart des établissements publics de santé sur le territoire national», a reconnu le premier responsable du secteur, Abderrahmane Benbouzid. Selon lui, seuls 900 gynécologues-obstétriciens exercent au niveau des établissements publics. En parallèle, plus de 1 700 autres travaillent dans des cliniques privées. Il a fait savoir que l’Algérie enregistre annuellement près d’un million de nouvelles naissances, ce qui peut compliquer la situation. Cette situation pose énormément de problèmes aux parturientes qui accouchent par césarienne.
Il s’agit d’une situation extrêmement inquiétante, du moment que le nombre de parturientes qui sont régulièrement soumises à des accouchements par césarienne est important. Elles sont de ce fait orientées vers les cliniques privées, bien que les prix soient extrêmement élevés. Pire encore, dans les hôpitaux de certaines wilayas, le manque de gynécologues a été parfois à l’origine de drames en raison des déplacements des femmes enceintes dans des conditions pénibles. Le citoyen a pris conscience du niveau de gravité de la situation et en paye le prix fort. Le ministère de la Santé en a pris également la mesure en chargeant des équipes de l’Inspection générale de son département d’effectuer des contrôles dans les structures de santé privées et publiques. Il s’agit, selon un communiqué du ministère, de s’enquérir de la qualité des services fournis aux citoyens en matière d’accueil et de prise en charge des malades, de gestion des urgences, d’hygiène et de maîtrise de la gestion et de la maintenance des équipements médicaux. Pour conclure, Abderrahmane Benbouzid a annoncé, devant les députés de l’APN, le début du dégel de projets d’hôpitaux dans certaines wilayas, suspendus en raison de la politique d’austérité adoptée par le gouvernement, sans fournir plus de précisions.

Louiza A. R.

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