Le traitement des problèmes de santé publique doivent avoir des instituts de cancer, des reins, de cardiologie…, reliés à l’Institut national de santé publique (INSP).
Par Louisa A. R.
C’est ce qu’estime le Professeur Djamel-Eddine Nibouche, chef de service cardiologie à l’Hôpital Nafissa- Hamoud (ex-Parnet). Les instituts nationaux de santé publique servent de centres de référence et de coordination pour les efforts de protection et d’amélioration de la santé, tel que c’est pratiqué dans différents pays.
Lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» de la Chaine 3, présentée par Souhila Hachemi, le Professeur El Djamel-Eddine Nibouche a estimé que le traitement des problèmes de santé publique doivent avoir des instituts (de cancer, des reins, de cardiologie…) reliés à l’Institut national de santé publique (INSP). «C’est à partir de ces instituts là que nous aurons les chiffres et que nous pourrons établir une planification. Leur mise en place est une nécessité absolue», a-t-il indiqué. Pour le Pr Nibouche, «l’INSP est le poumon sanitaire d’un pays en matière non seulement de prévention mais aussi de directives qu’il reçoit de la part des instituts de base dont je viens de parler». «Ces instituts n’existant pas, comment voulez-vous que l’INSP puisse travailler ?», s’est-il interrogé.
Evoquant la numérisation des établissements de santé, l’invité a souligné qu’elle était quasi inexistante. «Comment voulez-vous avoir une structure moderne alors qu’elle n’est pas numérisée ? Il faut donc absolument numériser au plus vite. Ce sont des outils indispensables à la gestion rigoureuse et transparente», a-t-il, en outre, indiqué. «Nous avons perdu énormément de temps, nous sommes très en retard», a regretté le Pr Nibouche.
La numérisation du secteur de la Santé constitue désormais une nécessité impérieuse qui s’impose en matière de modernisation de la gestion des hôpitaux, outre l’amélioration des prestations fournies au citoyen et une meilleure gestion du dossier du patient. Ainsi, la prise en charge numérique des dossiers des patients permettra de gagner du temps aussi bien pour le patient que pour le médecin, avec un CD et un numéro d’identification national permettant d’accéder aux dossiers médicaux et aux données relatives au parcours de soin du patient via son utilisation, et ce, dans l’ensemble du pays. La numérisation du secteur de la Santé a pour principal objectif de prendre en charge le patient, être à son service et l’aider à bénéficier des différents services médicaux, sans souffrance, un objectif pour lequel l’Etat n’a ménagé aucun effort, avait indiqué le ministre de la Santé récemment. Il avait informé que le service numérique dans les hôpitaux sera généralisé avant le mois de juin de l’année en cours, précisant que l’ère du papier est révolue et que les coûts exorbitants de l’utilisation des papiers le seront également. L. A. R.