Pour les 637 000 candidats

Premier jour stressant au Bac

Plus de 637 000 candidats ont entamé, hier, les épreuves du baccalauréat 2020 dans 2 261 centres d’examen sur le territoire national. Stressés comme jamais, ils ont eu à répondre à des sujets portant sur les cours dispensés durant les premier et second trimestres, crise sanitaire oblige, et les avis sont partagés sur les épreuves de cette première journée.

Par Thinhinene Khouchi

Le jour «J» est enfin arrivé pour les candidats aux épreuves du baccalauréat session 2019-2020 qui, contrairement aux années précédentes, ont connu une année spéciale et une dose de stress supplémentaire. En effet, après une rupture de six mois avec leurs établissements scolaire, les 637 538, dont 413 870 candidats scolarisés et 223 668 candidats libres, ont rejoint hier leurs centres d’examen pour entamer les épreuves décisives. Devant les centres d’examen de la capitale, après la première épreuve, à savoir la langue arabe, le stress été lisible sur tous les visages. Il était à peine 11h devant le lycée Arroudj et Kheireddine-Barberousse (ex-lycée Delacroix) à Alger-Centre, lorsque les premiers élèves de la filière «sciences expérimentales» ont commencé à sortir. Stressés comme jamais, les sujets à la main, tous vérifiaient les réponses. Il est a noter que tous les lycéens candidats à intégrer
l’université selon les filières  «lettres et philosophie», «langues étrangères», «sciences expérimentales», «mathématiques», «technique mathématiques» et «gestion et économie», ont entamé l’épreuve de la matinée par la langue arabe et éducation islamique l’après-midi. Selon les candidats interrogés, certains s’accordent à dire que les sujets de cette première journée étaient abordables, d’autres, tétanisés par le stress, n’ont pu se concentrer. «J’espère que les correcteurs ne vont pas trop nous sanctionner. Car même si les questions portent sur les cours du premier et deuxième trimestres seulement, avec le stress je n’arrivais pas à me concentrer», nous dira Salma, candidate au bac filière «sciences expérimentales». En outre, il est à noter que le coup d’envoi de cet examen, dont les résultats seront annoncés fin octobre prochain, a été donné à partir d’Annaba par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, accompagné du ministre de l’Education nationale, Mohamed Ouadjaout. Pour encadrer les candidats, 192 300 enseignants ont été mobilisés et répartis sur 2 261 centres d’examen. Le nombre des centres de collecte et de codage s’élève à 18 centres pour lesquels 48 000 enseignants ont été mobilisés. Lors de son intervention, le Premier ministre a encouragé les candidats «à soigner leur écriture», leur assurant qu’une écriture soignée permet de mieux apprécier le contenu. Il a déclaré à l’occasion : «Je suis optimiste quant au bon déroulement des épreuves du baccalauréat. Il y a eu une sensibilisation des candidats mais aussi de leurs parents pour les aider à mieux se préparer pour ces épreuves. L’Etat a mobilisé tous les moyens pour assurer la réussite de cet examen, dont l’opération d’organisation est suivie de près et avec une grande attention par le président de la République et le ministre de l’Education nationale». De son côté, le ministre de l’Education nationale a indiqué à la presse que «des protocoles sanitaires seront appliqués tout au long de la durée des examens» dans le but de «garantir la sécurité des candidats, des surveillants et des encadreurs», rappelant les mesures organisationnelles exceptionnelles prises en vue d’assurer le bon déroulement de cet examen, compte tenu de la conjoncture sanitaire induite par la propagation du nouveau coronavirus. Il a également souhaité qu’«aucun cas de triche ne sera enregistré durant ces épreuves», vu les sanctions lourdes applicables cette année. Enfin, pour la sécurisation de l’examen du baccalauréat prévu du 13 au 17 septembre 2020 la Direction générale de la Sûreté nationale a mobilisé 15 379 policiers à travers tout le territoire national.