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Alger
mardi 16 avril 2024

Pour couvrir les besoins en eau: Cinq stations de dessalement lancées courant 2024

Avec le stress hydrique qui menace l’Algérie, la situation impose la recherche de solutions alternatives pour se préparer à l’avenir et éviter la pénurie de cette ressource vitale.
Pour parer à toute situation de la rareté de l’eau, des solutions sont engagées dans le cadre d’un plan d’action du gouvernement. Il s’agit de la réalisation de nouvelles stations de dessalement de l’eau de mer.

Par Louisa A. R.
Avec la faible pluviométrie et le faible taux de remplissage des barrages estimé par
l’Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT) entre 30 et 30,5 %, l’Algérie se tourne vers une nouvelle stratégie. Initiée dans le but de satisfaire les besoins de la population et en anticipant sur les effets imprévisibles du réchauffement climatique, la stratégie nationale de l’eau a intégré la mobilisation des eaux non conventionnelles, telles que le dessalement de l’eau de mer qui constitue une source d’approvisionnement en eau et un potentiel de production de l’eau. Une stratégie amenée à se développer davantage à la faveur de nouveaux projets à partir de l’année prochaine.
Selon les spécialistes, le besoin national en eau potable est estimé à 3,4 milliards de m3.
Selon le directeur général de l’Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (AGIRE), Mohamed Deramchi, cette quantité est déjà assurée. «Si l’on ajoute les 1,5 milliard de m3 par jour produits par les 5 stations de dessalement de l’eau de mer qui vont être lancées d’ici la fin de l’année 2024, nous allons pouvoir couvrir la totalité des besoins des citoyens en eau potable», estimé l’intervenant lors de son passage à l’émission «L’invité de la rédaction» de la Chaîne 3 de la Radio algérienne. Selon lui, ce plan de dessalement de l’eau de mer intervient pour parer au stress hydrique qui se poursuit depuis au moins quatre ans déjà. «Depuis quatre ans, nos barrages qui ont une capacité entre 8 et 10 milliards de m3 n’ont pas pu cumuler moins que la moitié. Ce qui veut dire que le déficit continue de s’accentuer», a regretté le DG de l’AGIRE, rassurant toutefois que «pour la période estivale, les quantités disponibles sont maîtrisées et peuvent subvenir aux besoins des citoyens pendant cette période».
«Le secteur de l’hydraulique a un plan d’intervention de telle sorte que les volumes qui sont emmagasinés arriveront à répondre au besoin en eau en période estivale», a soutenu Deramchi. L’invité de la radio espère, par ailleurs, qu’il y aura des pluies courant l’automne prochain pour parer à cette situation de stress hydrique, appelant les citoyens à «participer à la préservation de la ressource en eau, en investissant dans des citernes d’eau et en adoptant des gestes responsables»
Le dessalement de l’eau de mer devient la solution irrévocable pour répondre à la grande consommation du précieux liquide et à la faible offre des barrages dont le remplissage n’arrive pas à satisfaire les besoins en la matière. C’est pour cela que les pouvoirs publics ont accéléré les choses et comptent lancer de nouveaux projets de réalisation de stations de dessalement de l’eau de mer à compter de l’année 2024.
L. A. R.

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