Les prix des fruits et légumes ainsi que des viandes restent trop chers. La pomme de terre est proposée entre 90 et 110 DA le kilo, le poulet est à plus 470 DA, les carottes à 150 DA… cette hausse est injustifiée et exagérée et aggrave la dégradation continuelle
du pouvoir d’achat des travailleurs.
Par Thinhinene Khouchi
L’augmentation des prix s’éternise au niveau des différents marchés de la capitale. En effet, les citoyens assistent impuissants, depuis un mois, à une hausse graduelle et injustifiée des prix des différents aliments. Chez les commerçants de détail, les légumes affichent d’importantes hausses. La hausse la plus flagrante, c’est bien la pomme de terre qui est passée de 35 à 50 DA pour être proposée aujourd’hui à plus de 90 DA le kg Les carotte qui étaient à 100 DA, elles, ont vu leurs prix augmenter à 150 DA . Idem pour la courgette affichée hier au marché Clauzel à 150 DA. Pour la tomate, son prix varie selon sa qualité entre 70 DA pour la moins attractive et 130 DA le kilo pour la plus fraiche. Les poivrons ainsi que les aubergines à 80 da le kg, les oignions à 45 DA chez certains et 60 DA chez d’autres. Le chou-fleur est proposé à 150 DA et les haricots verts à hauteur 260 DA. Concernant l’ail, il est désormais presque inaccessible avec un prix s’élevant à plus de 700 DA le kg. Même constat pour les fruits. Les pommes sont affichées à 450 DA, les poires à 400 DA et les raisins entre 270 et 300 DA. Du côté des viandes, notamment le poulet, la hausse est progressive. En effet, proposé il y a une année à 280 DA puis à 300 da pour le voir grimper à 400 DA, aujourd’hu , les bouchers ont décidé de l’augmenter à plus de 470 DA le kg. Face à cette situation inquiétante, l’association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (apoce) avait appelé a l’organisation d’une campagne qui vise à boycotter l’achat du poulet dont le prix a atteint 500 DA dans certaines régions. L’association avait précisé que le prix de cette viande blanche est «excessivement cher et exagéré» et que rien ne justifie une telle augmentation malgré les difficultés que connait le secteur avicole. Tout en confirmant que les éleveurs de volailles souf-frent de l’anarchie, de la mauvaise organisation et de plusieurs problèmes, notamment le coût élevé de l’aliment, qui a atteint les 8 000 DA. A cette hausse générale, les commerçants tentent de se justifier en évoquant moult explications. Cette fois-ci, il s’agit, selon eux, de recul de la récolte des produits agricoles et l’inondation de certains champs agricoles. Par ailleurs, les commerçants estiment également que les restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ont également impacté les récoltes agricoles, et par conséquent, les prix de vente au niveau des marchés et points de vente de détail. Malheureusement, les explications se multiplient, mais aucune solution n’a été proposée pour soulager le consommateur qui demeure la seule victime de ces hausses incessantes.
T. K.