«A l’issue des réunions avec les cadres du ministère de la Santé qui ont eu lieu mardi dernier et dimanche, il a été décidé le gel de la grève prévue pour le 28 février prochain», a indiqué le Syndicat national des pharmaciens d’officine dans un communiqué.
Par Thinhinane Khouchi
Finalement, la grève nationale des pharmaciens qui devait avoir lieu le 28 février a été gelée. En effet, dans un communiqué partagé sur sa page Facebook, le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) a indiqué que suite aux résultats de la réunion qui a regroupé le 20 février des représentants du Snapo avec les responsables du ministère de la Santé, «nous avons décidé de geler la grève à laquelle nous avions appelé». Selon le président du Snapo, Dr Messaoud Belambri, «suite aux résultats de notre réunion avec le ministère de la Santé, nous ne jugeons pas utile de faire grève. Notre souci n’est pas de faire la grève, mais de revendiquer un cadre de travail de concertation pour la préparation de n’importe quel texte relatif à la réglementation des officines». Dans son communiqué, le Snapo indiqué qu’«à l’issue de cette réunion avec les cadres du département de Abderrahmane Benbouzid, un comité de travail mixte, regroupant des représentants du ministère de la Santé et des représentants du Snapo, a été installé dans le but de finaliser les textes sur la profession de pharmacien». Le syndicat a reçu des assurances que le travail concernant l’exercice de la profession de pharmacien d’officine et toute la réglementation qui la concerne ainsi que la préparation des textes réglementaires, se fera toujours dans le cadre de ce groupe de travail, dans la concertation, a assuré Belambri dans une déclaration à un média national. Et d’ajouter que suite à cette entente et au programme de travail qui a été élaboré d’un commun accord pour les prochaines semaines, les deux parties s’attelleront à préparer un certain nombre de textes réglementaires concernant la profession. Il est à rappeler que l’annonce faite jeudi 10 février devant les parlementaires par le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, quant à la mise en œuvre imminente d’un projet de libéralisation des conditions d’installation et de l’exercice de la pharmacie en Algérie, a mécontenté les pharmaciens. Le Snapo avait été le premier à réagir en annonçant, samedi 12 février, l’organisation d’une grève nationale d’une journée renouvelable lundi 28 février. Le syndicat entendait protester contre «les déclarations du ministre de la Santé ainsi que des mesures imminentes qui vont toucher aux fondements de la profession de la pharmacie». Cet appel au débrayage avait reçu l’appui de plusieurs syndicats, notamment le Syndicat national des pharmaciens algériens agréés (Snpaa) ainsi que du Conseil de l’Ordre des pharmaciens d’officine. L’Association des distributeurs pharmaceutiques algériens (Adpha) et l’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) ont apporté leur soutien aux pharmaciens. Cette solidarité a poussé le ministère de la Santé à réagir vite, en organisant deux réunions avec le Syndicat national des pharmaciens d’officine pour trouver des solutions.
T. K.