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jeudi 28 septembre 2023

Pétrole: L’Opep prévoit une croissance de la demande mondiale

La demande mondiale de pétrole va s’accroître de 2,3 millions de baril par jour en moyenne en 2023, a indiqué l’Opep dans son rapport mensuel, confirmant sa prévision du mois précédent.
Le groupe des pays exportateurs de pétrole anticipe que l’essentiel de la croissance de la demande de pétrole provient des pays non-membres de l’Ocde et tout particulièrement de l’Asie-Pacifique où elle devrait augmenter de 2,1 millions de barils par jour (Mb/j) cette année, contre 0,2 Mb/j dans l’Ocde. La demande totale de pétrole devrait atteindre en moyenne 101,9 Mb/j en 2023, un record. La demande dans les Amériques et en Europe est toutefois légèrement révisée à la baisse aux premier et second trimestres, en raison de perspectives économiques incertaines. «Bien que la dynamique de croissance devrait se poursuivre en 2023, l’économie continuera de naviguer à travers les défis, dont l’inflation élevée, de probables nouvelles hausses de taux, l’endettement élevé et les incertitudes géopolitiques», analyse l’Opep. «La demande dans les pays non-membres de l’Ocde est révisée à la hausse en raison d’une amélioration sur l’activité économique en Chine», selon l’Opep. La demande est soutenue par la soif de kérosène et d’essence dans ce pays qui redémarre son activité économique «après l’abandon de la politique zéro Covid». Pour 2023, la croissance de la production de liquides hors Opep reste inchangée par rapport au mois dernier et devrait croître de 1,4 Mb/j, alimentée par les États-Unis, le Brésil, la Norvège, le Canada, le Kazakhstan et la Guyane. Avec les sanctions qui visent le pétrole russe, le pétrole américain est de fait très convoité : selon des données préliminaires citées par l’Opep, les exportations américaines de brut ont atteint un niveau record de 4,3 Mb/j en février. «Néanmoins, de grandes incertitudes subsistent quant à l’impact des évolutions géopolitiques en cours, ainsi que le potentiel de production du schiste américain en 2023», souligne l’Opep. La production de brut dans les 13 pays de l’Opep a augmenté de 117 000 barils par jour en février par rapport au mois précédent pour atteindre 28,92 Mb/j. Tout au long de l’année 2022 et au début de l’année 2023, les allers-retours entre l’administration Biden et l’Opep ont généré des tensions dont les conséquences ont directement affecté à la fois les relations internationales de Washington avec l’Opep et le prix de l’or noir. Le P-DG de Pioneer Natural Resources, Scott Sheffield, a déclaré au «Financial Times», en marge de la conférence sur l’énergie, qu’il voyait «trois pays comme leaders aujourd’hui, et le seront pour les 25 prochaines années». Il s’agit de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis (EAU) et du Koweït. Haitham al-Ghais, secrétaire général de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole du Koweït, a déclaré à Houston que l’augmentation de l’énergie et de l’offre était «une responsabilité mondiale que l’Opep ne peut assumer seule». L’Opep pourrait avoir un rôle-clé à jouer dans l’engagement des marchés des hydrocarbures. Dans le même temps, les responsables de l’Opep avertissent depuis des années que les investissements dans le marché pétrolier doivent augmenter si l’on veut éviter une crise de l’approvisionnement à l’avenir. Selon le ministre de l’Énergie des Émirats arabes unis, l’Opep ne craint pas pour la demande actuelle, mais pour les réserves des dix prochaines années. Si l’on ajoute à cela la faible production prévue par les États-Unis, les inquiétudes des pays du Golfe semblent plus que justifiées et compréhensibles.
Meriem Benchaouia

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