Le pétrole restait en légère baisse vendredi, après avoir dévissé sur la semaine d’environ 6 %, les craintes autour de l’économie américaine persistant après des indicateurs économiques moins encourageants que prévu.
Par Salima K.
Lors des échanges de la matinée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin glissait de 0,18 %, à 80,95 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, abandonnait 0,16 %, à 77,25 dollars. Des données économiques décevantes aux Etats-Unis ravivent les craintes quant à la santé de la première économie mondiale. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont plus augmenté que prévu, et les reventes de logements aux Etats-Unis ont baissé en mars, plus qu’anticipé par les analystes, selon des données publiées jeudi. Enfin, l’activité manufacturière dans la région de Philadelphie est tombée au plus bas depuis mai 2020.
Les bénéfices du groupe français SLB bondissent de 83 % au 1er trimestre
Le groupe français spécialisé dans les services pétroliers SLB (ex-Schlumberger) a vu son bénéfice net bondir de 83 % au premier trimestre 2023, et affiche son optimisme, soutenu par les prix élevés du pétrole et les ambitions renouvelées des majors du secteur, selon ses résultats publiés vendredi. La multinationale française basée à Houston, qui construit des puits et commercialise des équipements et systèmes de production pour les champs pétroliers et les plates-formes offshore, a engrangé sur ces trois premiers mois 934 millions de dollars de bénéfice, soit +83 % par rapport à la même période l’an dernier. Son chiffre d’affaires s’élève à 7,7 milliards de dollars, en hausse de 30 % sur un an, sa plus forte hausse trimestrielle d’activité relevée depuis dix ans.
«Toutes les divisions ont crû, que ce soit en Amérique du Nord ou sur les marchés internationaux», a souligné le directeur général Olivier Le Peuch, «très heureux de ce début d’année». Il entrevoit «des perspectives d’activité très solides pour toute l’année», citant un «potentiel de rebond accru de la demande au second semestre», les dernières décisions de l’Opep+ «qui maintiennent les prix à des niveaux favorables», et les grandes décisions d’investissement dans le gaz et le pétrole récemment annoncées par les grandes compagnies pétrolières.
Le groupe avait traversé en 2022 un premier semestre marqué par un climat incertain avec le début de la crise en Ukraine et des blocages dans les chaînes d’approvisionnements, mais le redémarrage de l’activité s’était imposé au second semestre. SLB a ainsi réalisé un bénéfice net 2022 en hausse de 83 %, à 3,4 milliards de dollars pour 28,1 milliards de chiffre d’affaires sur l’année.
S. K.
