Soutenu notamment par l’optimisme quant à la reprise de la demande mondiale et les efforts des pays de l’Opep+ visant à limiter la production pétrolière afin de stabiliser le marché, le panier de l’Opep, constitué de prix de référence de 13 pétroles bruts, dont le Sahara Blend algérien, a terminé le mois de février à plus de 64 dollars.
Par Meriem Benchaouia
Selon les données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), publiées hier, «le panier de référence de l’Opep de treize bruts s’est élevé à 64,37 dollars le baril en fin février, contre 54,41 en fin janvier dernier». Il s’agit de son plus haut niveau depuis une année. L’ORB s’était établi entre 55 et 65 dollars durant le mois écoulé, atteignant son plus haut niveau à 65,42 dollars. Il avait baissé au début de la crise du Covid-19, en mars 2020, de 21,61 dollars, ou 38,9 %, pour s’établir à 33,92 dollars le baril, ce qui représentait la plus forte baisse mensuelle depuis octobre 2008. Cette progression des prix de brut de l’Opep intervient dans un contexte de la tendance haussière que connaissent les cours de l’or noir. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a clôturé le mois de février en hausse pour le quatrième mois consécutif. Il avait atteint 66,36 dollars vendredi après avoir progressé à 67,70 dollars jeudi dernier, son plus haut niveau depuis le 8 janvier 2020. La hausse des prix de l’or noir a été entamée le début du mois de novembre dernier avec les premières annonces des vaccins contre le Covid-19, et s’est poursuivie en raison notamment du lancement des opérations de vaccination dans plusieurs pays, ce qui a donné de l’espoir à une reprise de la demande et possibilité d’une levée progressive des mesures de restriction. Les prix restent aussi soutenus par les efforts de l’Opep et ses alliés qui tiendront le 4 mars une nouvelle réunion très attendue des acteurs du marché pétrolier. Ces pays ont décidé, ,début janvier, de reconduire la décision prise en décembre dernier en limitant leur hausse de production à 500 000 barils/jour depuis le début de l’année en cours, en plus de la baisse volontaire décidée par l’Arabie saoudite, grand producteur mondial et membre important de l’Opep, de sa production pétrolière. Dans son dernier rapport mensuel, l’Opep avait souligné que des évolutions positives sur le front économique, soutenues par des programmes de relance massifs, devraient encourager la demande dans divers secteurs au second semestre de l’année 2021. Le rapport avait indiqué également que les bruts de l’Opep en 2021 seront plus demandés que prévu. La croissance de cette demande a été révisée à la hausse de 0,3 mbj par rapport au mois précédent pour s’établir à 27,5 mbj.
Le Brent entame la semaine en hausse à plus de 65 dollars
Les prix du pétrole commençaient la semaine en hausse hier, poussés par l’adoption ce week-end du vaste plan de relance par la Chambre basse aux Etats-unis, avant un sommet des pays producteurs de l’Opep+ jeudi prochain. Hier matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,24 % à Londres par rapport à la clôture de vendredi, à 65,22 dollars. Dans le même temps, le baril américain de WTI pour avril s’appréciait de 1,33 % à 62,32 dollars. «Les prix du pétrole se redressent ce matin après
l’adoption par la Chambre du projet de loi de relance américain», a commenté Stephen Innes, analyste. La Chambre américaine des représentants a en effet approuvé samedi le vaste plan de relance de 1 900 milliards de dollars voulu par le Président Joe Biden, un premier cap crucial avant son examen au Sénat et son entrée en vigueur, synonyme pour plusieurs analystes de coup de pouce pour la demande du premier consommateur d’or noir. Malgré la baisse de vendredi, «la tendance principale du baril reste positive», souligne l’analyste Carlo Alberto De Casa, car «les investisseurs continuent de parier sur une reprise économique rapide grâce aux vaccins».
M. B.