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jeudi 28 mars 2024

Pétrole: Le Brent dépasse les 85 dollars

Les prix du pétrole ont légèrement augmenté dans les premiers échanges asiatiques hier, soutenus par la perspective d’une réduction de l’offre des producteurs de l’Opep+ à partir de mai, mais les inquiétudes concernant les perspectives économiques mondiales ont limité les gains.
Le Brent a gagné 0,2 %, pour s’établir à 85,25 dollars le baril, tandis que le pétrole américain West Texas Intermediate était à 80,84 dollars le baril, en hausse de 0,2 %. Les deux contrats ont augmenté pour la troisième semaine consécutive la semaine dernière, revenant à des niveaux vus pour la dernière fois en novembre, après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés aient surpris les investisseurs en annonçant de nouvelles réductions de production qui commenceront en mai. Le groupe connu sous le nom d’Opep+ réduira principalement les approvisionnements en brut acide des producteurs du Moyen-Orient. À la suite de cette annonce, l’Arabie saoudite, principal exportateur, a augmenté les prix de son brut pour le mois de mai afin de satisfaire ses clients en Asie et aux États-Unis. Par ailleurs, les investisseurs suivent l’évolution des négociations entre l’Irak et le Kurdistan en vue de relancer les exportations de pétrole du nord du pays, ce qui pourrait entraîner une augmentation de l’offre de brut acide sur le marché mondial. Selon un rapport de Baker Hughes Co publié jeudi, le nombre de plates-formes pétrolières américaines a baissé de deux à 590 la semaine dernière, tandis que le nombre de plates-formes gazières a baissé de deux à 158, signe que la production américaine n’augmentera pas à court terme. Sur les marchés financiers mondiaux, le rapport sur l’inflation américaine, qui sera publié cette semaine et qui est très surveillé, pourrait aider les investisseurs à évaluer la trajectoire à court terme des taux d’intérêt. Malgré les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale pourrait ralentir les hausses de taux en raison de la récente crise bancaire, les coûts d’emprunt pourraient encore augmenter si l’inflation reste forte, selon les analystes. Les fortes hausses de taux ont dopé le billet vert, rendant les matières premières libellées en dollars, telles que le pétrole, plus chères pour les investisseurs détenant d’autres devises. A noter que l’Opep+, qui regroupe l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et l’alliance des producteurs de pétrole brut menée par la Russie, a annoncé la semaine dernière, de nouvelles réductions volontaires de la production de pétrole afin de soutenir la stabilité du marché mondial. Les nouveaux ajustements réduiront la production mondiale de pétrole de plus de 1,65 million de barils par jour à partir de mai 2023 et jusqu’à la fin de 2023. L’Arabie saoudite et la Russie réduiront chacune leur production de 500 kb/j, suivies par l’Irak (211 kb/j), les Émirats arabes unis (144 kb/j), le Koweït (128 kb/j), le Kazakhstan (78 kb/j), l’Algérie (48 kb/j), Oman (40 kb/j) et le Gabon (8 kb/j). En octobre 2022, l’Opep+ a décidé de réduire sa production de pétrole de 2 mb/j par rapport au niveau de production nécessaire d’août 2022, ce qui correspond à une réduction de 4,5 % de l’offre totale du groupe, dans le but de soutenir les prix du pétrole qui ont chuté en raison des craintes de récession. Ainsi, le niveau de production des 10 membres du groupe de l’Opep a été fixé à 25,4 mb/j (dont 10,5 mb/j pour l’Arabie saoudite et la Russie) et celui des producteurs non membres de l’Opep à 16,4 mb/j, ce qui a conduit la production de l’Opep+ à une moyenne de 41,9 mb/j. Cette réduction de production a été prolongée jusqu’à la fin de 2023. Les nouveaux engagements porteront le total des réductions de production à 3,66 mb/j jusqu’à la fin de 2023, ce qui correspond à plus de 3 % de la demande mondiale de pétrole.
Meriem Benchaouia

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