Les prix du pétrole étaient en hausse hier, avant la publication par l’EIA de stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, attendus en baisse, dans un marché qui tente de retrouver son calme après la correction de lundi.
Par Farid M.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 70,34 dollars à Londres, en hausse de 1,43 % par rapport à la clôture de mardi.
A New York, le baril américain de WTI pour le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 1,35 % à 68,11 dollars.
«Un sentiment de calme semble être revenu sur le marché après la chute de lundi», constate Stephen Brennock, analyste.
«Il est peu probable que le pétrole plonge davantage dans un avenir proche», estiment de leur côté d’autres analystes, malgré la décision prise par l’Opep+ dimanche d’ouvrir les vannes d’or noir à compter du mois prochain.
Car après deux semaines de blocage, les treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs dix alliés via l’accord Opep+ ont finalement convenu d’un relèvement graduel de la production de 400 000 barils par jour chaque mois à partir d’août.
Prenant en compte ces données mais aussi l’offre attendue hors l’Organisation et les projections de la demande, des analystes calculent toujours un déficit de brut «jusqu’à la fin de l’année, avec une moyenne proche d’un million de barils par jour entre août et décembre». Les investisseurs devaient par ailleurs prendre connaissance hier de l’état des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis publiés par l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).
Mardi, la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, l’American Petroleum Institute (API), aux données cependant jugées moins fiables, a rendu compte d’une hausse de 806 000 barils, un chiffre «plutôt surprenant» pour les analystes.
Le marché table à l’inverse sur une baisse de 4,5 millions de barils des stocks de l’EIA pour la semaine passée, selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg.
Halliburton dégage des bénéfices meilleurs que prévu au 2e trimestre
Le groupe américain offrant des services aux exploitants d’hydrocarbures Halliburton, aidé par le rebond du secteur pétrolier en Amérique du Nord, a dévoilé des bénéfices dépassant les prévisions au deuxième trimestre. L’entreprise basée à Houston, au Texas, a dégagé un bénéfice net de 227 millions de dollars pour la période allant
d’avril à juin. Sur la même période en 2020, elle avait perdu 1,68 milliard de dollars en raison d’une lourde charge passée pour s’ajuster aux conditions d’alors du marché.
Depuis, les cours de l’or noir qui s’étaient effondrés au début de la pandémie se sont repris, atteignant début juillet un niveau plus vu depuis 2014. Les entreprises produisant du pétrole et du gaz ont renforcé leurs activités d’exploration et de forage, faisant appel au passage à Halliburton.
Son chiffre d’affaires a progressé de 16 %, à 3,71 milliards de dollars, manquant de peu les 3,74 milliards anticipés. Par zone géographique, il a bondi de 50 % en Amérique du Nord et de 54 % en Amérique latine. Il a reculé de 2 % dans la zone Europe/Afrique/CEI (ex-URSS) et de 17 % dans la zone Moyen-Orient/Asie. Par activité, l’entreprise a vu le chiffre d’affaires de sa filiale dédiée à la finition de projets et à la production augmenter de 22 %. Les revenus tirés des activités de forage et d’exploration ont progressé de
9 %. «La dynamique d’activité positive que nous constatons aujourd’hui en Amérique du Nord et sur les marchés internationaux, combinée à nos attentes quant à la demande future des clients, nous donne la conviction d’un cycle de croissance pluriannuel», a réagi son P-DG, Jeff Miller, cité dans un communiqué.
F. M.