L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés, désignés sous le nom d’Opep+, ne devraient pas dépasser, décembre prochain, le seuil d’augmentation mensuelle de la production, fixé à 400 000 barils/jour, a indiqué le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab. «La situation du marché pétrolier indique que l’augmentation en décembre de la production des pays membres de l’Opep+ ne devrait pas dépasser 400 000 barils par jour», a souligné le ministre dans une déclaration à l’agence nationale de presse. «L’Opep+ a fait un excellent travail en soutenant la stabilité du marché pétrolier dans l’intérêt de tous et doit continuer à agir de manière proactive en tenant compte du fait que les risques et les incertitudes restent élevés», a-t-il expliqué. Par ailleurs, pour la première fois depuis plus d’un mois, les cours du pétrole se sont repris en fin de séance vendredi, à la faveur de l’accélération de Wall Street mais ont tout de même fini la semaine dans le rouge. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c’est le dernier jour de cotation, a grapillé 0,07 %, pour terminer à 84,38 dollars, à Londres. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a lui pris 0,91 % et conclu à 83,57 dollars. Brent et WTI ont ainsi mis fin à une série de sept et neuf semaines de hausse consécutives respectivement, cédant 1,34 % et 0,22 %. Le léger rebond de fin de séance vendredi, après un début stable, tient à l’élan pris par Wall Street, a expliqué Bill O’Grady, responsable de la stratégie marchés pour Confluence Investment Management. Si les matières premières ont longtemps été considérées comme une alternative aux actions, le développement de fonds indiciels liés au pétrole, dans lesquels peuvent investir même les petits épargnants, ont renforcé le lien entre les deux classes d’actifs, a fait valoir l’analyste. Mais la semaine aura surtout été l’occasion d’une consolidation et de prises de bénéfices. L’annonce de la reprise des négociations sur le nucléaire iranien, de la hausse des stocks américains de brut et la détente relative sur le marché du gaz naturel ont tous concouru à empêcher les cours de progresser, même si «les fondamentaux sont toujours très bons, c’est-à-dire propices à une nouvelle progression», rappelle M. O’Grady. Aux Etats-Unis, le cabinet spécialisé Baker Hughes a annoncé, vendredi, que le nombre de puits en cours d’exploitation avait augmenté de deux unités durant la semaine écoulée. La capacité de production américaine continue de se redresser en sortie de pandémie de coronavirus, mais à un rythme très lent. Si le nombre de puits a quasiment doublé en un an (+83 %), il est encore bien en-deçà de son niveau d’il y a deux ans (35 % de moins). Le début du mois de novembre devrait soulager partiellement le marché avec la production de 400 000 barils par jour supplémentaires par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole(Opep) et leurs alliés de l’accord Opep+. Pour autant, les opérateurs n’attendent pas d’éventuel changement de trajectoire de l’Opep+, à l’occasion du sommet ministériel jeudi prochain, pour répondre au déséquilibre actuel entre offre et demande, a expliqué M. O’Grady.
Meriem Benchaouia