Reconnaissant la pénurie de médicaments en Algérie, le ministre de l’industrie pharmaceutique promet des sanctions sévères à l’égard des importateurs qui ont failli à leurs engagements.
Depuis quelques temps, un certain nombre de médicaments manquent en Algérie. Le ministre de l’industrie pharmaceutique, Ali Aoun reconnaît cet état de fait et promet que la situation devrait rentrer dans l’ordre dans environ une semaine ». Ali Aoun, a indiqué que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour résoudre le problème de certains médicaments importés qui connaissent des perturbations sur le marché à cause d’importateurs ayant failli à leurs engagements. « Nous avons 6 classes thérapeutiques sous tension. Pour les 10 classes en rupture ou qui connaissent des perturbations », a t-il indiqué. Aoun a expliqué qu’il s’agissait de produits qui ont été commandés par des importateurs ayant failli à leurs engagements. Expliquant que son département œuvrait à sensibiliser au maximum les partenaires quant à l’obligation d’honorer leurs engagements, il avertir que dorénavant, ce genre de manquement sera sévèrement sanctionné, notamment en appliquant les dispositions contenues dans la loi de finances 2023 qui prévoit des sanctions financières à l’encontre des opérateurs qui ne respectent pas leurs engagements, en matière de production ou d’importation de médicaments. « Chaque partenaire ayant bénéficié de programmes d’importation devra prendre ses responsabilités et respecter les délais qui lui sont impartis », a menacé Aoun, lors d’une conférence de presse animée en marge de sa visite au Salon international de la pharmacie en Algérie. « Tout retard dans la production, la distribution ou la commercialisation des médicaments impactera au final le malade algérien qui a droit au respect total », a t-il rappelé. Évoquant la production locale des médicaments, le ministre a fait savoir que le marché national « ne peut être satisfait que par une production locale conforme aux normes et pratiques internationales », citant en exemple la production locale d’insuline qui ambitionne de couvrir « une grande partie des besoins du marché local en 2024 ». Le ministre a également avancé qu’un laboratoire local comptait produire la matière première du Paracétamol et projetait aussi de produire les cristaux d’insuline.
Louisa A.R
