Pas de fuite ni de publication de vrais ou faux sujets sur les réseaux sociaux, ni de coupure d’Internet, et les sujets étaient plus ou moins abordables pour certains et difficiles pour d’autres. C’est ce qui a été constaté lors des épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) session juin 2022 qui ont pris fin hier et dont les résultats seront dévoilés la fin du mois en cours.
Par Thinhinane Khouchi
Les mises en garde et mesures prises par le ministère de l’Education nationale ont porté leurs fruits. En effet, contrairement aux années précédentes, lors des épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) session juin 2022 qui ont pris fin hier, aucune fuite ou publication de vrais ou faux sujets à travers les réseaux sociaux n’ont été constatés ni signalés. C’est une première depuis des années de lutte acharnée contre le phénomène de la fuite des sujets. Le ministre de l’Education a été très clair sur cette question, assurant que la loi sera appliquée «rigoureusement» contre les diffuseurs de faux sujets à travers les réseaux sociaux et les tentatives de perturbation du bon déroulement des épreuves du BEM, appelant les candidats à ne pas suivre ce qui se partage sur les réseaux sociaux. Belabed a, à multiples reprises, fait référence aux peines d’emprisonnement que risquent les fraudeurs. De son côté, le ministère de la Justice a instruit les procureurs généraux auprès des cours de justice à l’effet de prendre «les mesures nécessaires pour prévenir et lutter contre la fraude et la fuite des sujets d’examen, notamment à travers l’utilisation des technologies de l’information et de la communication». Tous ces efforts ont fini par donner de bons résultats. Aucune fuite n’a été enregistrée et l’Etat n’a pas coupé l’accès à Internet comme chaque année pendant les épreuves. Par ailleurs, concernant les sujets, les candidats et leurs parents ont relevé que ceux des épreuves du 1er jour (langue arabe, physique, éducation islamique et éducation civique) étaient «abordables», contrairement celui des mathématiques au 2e jour «relativement difficile», selon certains élèves, notamment la partie relative à la situation d’intégration, pleine de questions «pièges» et floues. Salim, du CEM Pasteur d’Alger-Centre, a indiqué que le sujet de mathématiques «était compliqué et nécessitait davantage de temps et de concentration pour le solutionner», ajoutant que la situation d’intégration a donné du fil à retordre à la majorité des élèves qui n’ont pas pu la finir. Pour ce qui est des épreuves de langue anglaise, d’histoire et géographie, les élèves ont été unanimes à dire qu’elles étaient faciles, ce qui leur a permis de les terminer en un temps assez «court». Au dernier jour de l’examen, les candidats ont passé d’abord l’épreuve de langue française qui était «facile», au regard des déclarations d’un certain nombre d’entre eux, puis l’épreuve de sciences naturelles, appréciée par certains alors que d’autres estiment qu’elle était plus ou moins difficile. Pour l’épreuve de langue amazighe, elle était facultative pour les candidats.
T. K.