Les liens économiques se renforcent entre l’Italie et l’Algérie, notamment dans le domaine des hydrocarbures. La visite officielle de la présidente du Conseil des ministres italien à Alger, Mme Georgia Meloni, représente une opportunité réelle d’un partenariat stratégique et pérenne, estime un expert consultant international en questions énergétiques.
La présidente du Conseil des ministres italien, Mme Georgia Meloni, a entamé une visite de travail et d’amitié en Algérie, à la tête d’une importante délégation ministérielle. Le déplacement est, en effet, la première visite de Mme Meloni à l’étranger, depuis son arrivée à la tête de l’exécutif italien en octobre dernier, et la troisième visite d’un Premier ministre italien en Algérie en l’espace d’une année. Son prédécesseur, Mario Draghi, s’est rendu en Algérie en avril, puis en juillet 2022. Une visite qui reflète la solidité des relations «historiques» entre l’Algérie et l’Italie, ainsi que la volonté commune de développer davantage la coopération bilatérale.
Commentant cette visite, le consultant international en questions énergétiques, Mourad Preure, a estimé qu’au regard de la conjoncture économique sans précédent prévalant en Europe en général, la visite officielle de la présidente du Conseil des ministres italien à Alger est une opportunité réelle d’un partenariat stratégique et pérenne. Pour l’expert, l’Algérie, qui postule à l’émergence, dispose aujourd’hui d’une opportunité de négociation unique et qui, demain, pourrait s’étioler pour ne plus se représenter avec ses partenaires.
L’Italie ambitionne de devenir le hub énergétique de l’Europe, surtout que l’Algérie est devenue le premier fournisseur de gaz de l’Italie, avec les augmentations de livraisons de gaz. Le pays se prépare déjà, avec le lancement de nouveaux projets relatifs, entre autres, à la mise en place des plates-formes de stockage. Lors de son passage à l’émission «Invité de la rédaction» de Souhila El Hachemi, l’intervenant a précisé que l’approvisionnement en gaz de l’Italie, qui aspire à devenir un «hub énergétique pour l’Europe», n’est pas l’unique possibilité de ce partenariat. L’export de l’électricité, mais surtout la contribution à l’industrialisation de notre économie en vue d’un équilibre de notre balance commerciale, sont autant d’objectifs qui devraient être au cœur de toute négociation. A ce sujet, Preure a évoqué l’inconditionnelle adhésion de l’Algérie à la quatrième révolution industrielle, à savoir celle du numérique via la digitalisation et l’intelligence artificielle.
Louisa A. R.