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vendredi 19 avril 2024

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Le pape François 1er, toujours aussi impliqué politiquement et socialement, se fait aujourd’hui le porte-voix de ceux qui n’ont pas encore accès au vaccin contre le Covid-19. Car malgré l’accélération des campagnes de vaccinations, des millions de chrétiens dans le monde se résignaient à un dimanche de Pâques sous le signe des contraintes sanitaires, pour la deuxième fois depuis le début de la pandémie de coronavirus. Avant la bénédiction Urbi et Orbi à la ville de Rome et au reste du monde hier, le pape François a appelé la communauté internationale, dans son traditionnel message de Pâques, à partager les vaccins contre le Covid-19 avec les pays les plus pauvres.  » Dans l’esprit d’un ‘internationalisme des vaccins’, j’exhorte donc toute la Communauté internationale à un engagement partagé afin de surmonter les retards dans leur distribution et en favoriser le partage, en particulier avec les pays les plus pauvres « , a déclaré le souverain pontife dans son homélie en la basilique Saint-Pierre de Rome. Partout dans le monde, a-t-il souligné,  » la pandémie a malheureusement augmenté dramatiquement le nombre de pauvres et le désespoir de milliers de personnes « , appelant  » les autorités publiques  » à leur offrir  » les aides nécessaires à une subsistance suffisante « . Le pape a également jugé  » scandaleux  » la poursuite des guerres et de la course à l’armement dans le contexte de la pandémie. Le pape François a aussi consacré son allocution pascale, précédant la bénédiction Urbi et Orbi, aux plus vulnérables : les malades souffrant du Covid-19, les migrants, les personnes précipitées dans la précarité par la pandémie, et les populations victimes des guerres en Syrie, au Yémen, en Libye et en Afrique.  » La pandémie est encore en cours, la crise sociale et économique est très lourde, en particulier pour les plus pauvres : malgré cela, et c’est scandaleux, les conflits armés ne cessent pas et les arsenaux militaires se renforcent « , a-t-il fustigé. Le pape François a appelé à faire  » cesser le fracas des armes dans la bien-aimée et martyrisée Syrie, où des millions de personnes vivent désormais dans des conditions inhumaines, ainsi qu’au Yémen dont les événements sont entourés d’un silence assourdissant et scandaleux, et en Libye où l’on entrevoit enfin la sortie d’une décennie de disputes et d’affrontements sanglants « . Il a également évoqué ceux qui en Birmanie, théâtre d’un coup d’État et de manifestations réprimées dans le sang par les militaires,  » s’engagent pour la démocratie en faisant entendre pacifiquement leur voix « . Il a demandé à la communauté internationale de venir en aide au « peuple libanais qui traverse une période de difficultés et d’incertitudes  » et dit espérer que « Israéliens et Palestiniens retrouvent la force du dialogue pour parvenir à une solution stable « , répétant son soutien à une solution à deux États indépendants. Le pape a également salué  » le chemin de pacification entrepris  » en Irak, où il s’est rendu en mars pour la première fois depuis novembre 2019, fustigé  » les violences internes et le terrorisme international  » au Sahel et au Nigeria, et souhaité la libération des prisonniers dans les conflits en Ukraine et au Haut-Karabakh. Reste que les appels du pape risquent de rester lettre morte, pour le moment en tout cas, alors que les pays avancés ont déjà du mal à vacciner leurs propres populations et alors que la pénurie de vaccins inquiète en Occident. Quant aux conflits armés, malheureusement, il n’a jamais suffi d’appels de bonne volonté pour les faire cesser et la voix du pape est déjà depuis quelques années de moins en moins puissante alors que de plus en plus de chrétiens se détournent de lui et de certains de ses discours qui sont accusés d’être  » gauchistes  » et bien trop politisés.

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