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mardi 28 novembre 2023

Palais des Raïs Bastion 23: Le patrimoine culturel du mont Chenoua à l’honneur

Les activités s’inscrivant dans la cadre de la célébration du nouvel an amazigh (Yennayer) se poursuivent dans les quatre coins du pays. C’est dans le cadre de ces festivités que le Palais des Raïs, Bastion 23, abrite depuis jeudi l’héritage culturel du mont Chenoua de Tipasa. C’est à travers un programme riche d’activités artistiques témoignant de l’authenticité du patrimoine de cette région que les visiteurs ont pu découvrir un héritage ancestral très varié.

Par Abla Selles

Placée sous le thème «Daynan», la manifestation, organisée par le Centre national des arts et de la culture, en collaboration avec l’association «Ifran chenwi», a débuté autour d’une table ronde consacrée aux traditions et coutumes du mont Chenoua, dans une ambiance conviviale en harmonie avec l’élégance du décor.
Intervenant à cette occasion, Abdellah Ben Daoud, un des férus de l’histoire de cette région, a donné un aperçu sur la musique Daynan, un genre musical qui traite de femmes et d’amour. Réunissant la poésie aux chants et danses sur plusieurs rythmes, ce genre musical est chanté dans les régions berbérophones du mont Dahra et dans celles de la wilaya de Tipasa (Chenoua particulièrement). Le Daynan est chanté dans les fêtes populaires et particulièrement lors des mariages, a-t-il précisé. De même que pour le raï, ce genre musical a connu des tentatives visant à adoucir et épurer ses textes jugés vulgaires, afin de le préserver de la disparition mais n’a pas encore ses vedettes nationales susceptibles de lui donner un second souffle et de le faire connaître au grand public, à l’exception de certains intéressés, à l’instar du groupe «Ichenwiyen» vers la fin des années 70, a poursuivi M. Ben Daoud.
Et d’affirmer que la région a également connu un autre genre musical chanté particulièrement par les femmes, dit «Aghenj», très similaire au «Achouwik» kabyle.
Chenoua a également été présent lors de cet événement par ses traditions culinaires, un thème abordé par Abdelkader Serhane, intéressé par le patrimoine et le mouvement associatif de cette région.
Les festivités de Yennayer durent, selon l’intervenant, trois jours. Lors du premier, un plat est préparé à base de plantes, dont certaines aromatiques, que les femmes cueillent avant ce rendez-vous.
Le dîner du deuxième jour, dit «errich», est composé principalement de poulet, tandis que le berkoukes, préparé sans l’aide du joint de couscoussier comme signal de bon augure, est servi comme dernier repas de Yennayer.
Le programme célébrant le jour du nouvel an amazigh a connu une exposition intitulée «Dar chenoui», de vaisselle chenouie, en sus des tissus, habits traditionnels et bibelots célèbres de cette région.
Pour agrémenter l’ambiance, l’équipe «Iren Chenoua» a exécutés des chansons du genre Daynan devant un public qui s’est laissé séduire par les rythmes, frappant des mains pour accompagner les morceaux.

A. S.

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