Le paiement électronique (e-paiement) a enregistré «un saut qualitatif» en 2020, en raison de la pandémie de coronavirus qui a favorisé le recours à ce type de transactions financières en ligne, a indiqué, hier, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Brahim Boumzar.
«Le secteur a connu des difficultés en 2020 à cause de la conjoncture pandémique due au Covid-19. Mais cette crise sanitaire a eu pour effet positif de faire prendre conscience au citoyen de l’importance des nouvelles technologies de l’information et de la communication, notamment du e-paiement pour faciliter sa vie quotidienne», a précisé le ministre dans un entretien à l’APS.
Affirmant que le secteur postal a été impacté, l’année dernière, par une «situation exceptionnelle, sanitaire et économique», il a rappelé que les problèmes de liquidité enregistrés au niveau des bureaux de poste s’expliquent par le fait qu’il y avait «moins de circulation d’argent». Il a estimé qu’en dépit de cette crise, «les liquidités n’ont pas baissé de façon significative comparativement à 2019. Les retraits effectués au 31 décembre 2020 étaient de 4 549 milliards de DA, soit une diminution de seulement 2 % en l’espace d’une année», a-t-il soutenu.
Le ministre a, toutefois, indiqué que cette conjoncture a été un élément favorisant les autres moyens de transaction financière, comme les virements de compte à compte qui ont fait un «rebond», enregistrant «plus de 2,9 milliards de DA durant l’année 2020, soit une augmentation de 137% par rapport à 2019».
Face aux défis imposés par la conjoncture sanitaire, il a été également procédé à la promotion du e-paiement et des résultats encourageants ont été enregistrés, a-t-il noté, relevant une «importante» hausse du nombre des opérations liées aux services de paiement en ligne via la carte Eddahabia, avec plus de 6,6 millions de cartes, dont 3,8 millions de cartes renouvelées ont été délivrées en 2020.
«Le paiement en ligne, via la carte Edhahabia, a enregistré près de 4 millions d’opérations en 2020, comparativement à 2019 où il était d’environ 670 000, soit une augmentation de 487 % d’opérations en une année», a-t-il ajouté.
Interrogé sur les GAB en panne et «hors service» constatés notamment les week-ends et les jours fériés, le ministre a expliqué que ce sont des GAB en panne technique (absence de pièces de rechanges et difficulté de l’intervention rapide due notamment à la pandémie) ou généralement non alimentés en billets de banque, une situation que ses services prennent en charge «immédiatement après signalement».
Il a, à cet égard, conseillé les citoyens à signaler ces pannes en prenant une photo du GAB et en la publiant sur la page Facebook officielle du ministère de la Poste et des Télécommunications lancée en février dernier et suivie par 130 000 abonnés.
«Le parc GAB existant (1 405 en service) n’est pas suffisant et nous allons le renforcer par l’acquisition, durant l’année en cours, de 1 600 GAB supplémentaires», a-t-il promis.
M. L.