Une trentaine d’éditeurs et plus d’une centaine d’auteurs prennent part au premier Salon du livre amazigh de Ouacifs, sud-est de Tizi-Ouzou.
Par Adéla S.
Ouvert vendredi en présence d’un public nombreux, dont des écrivains et propriétaires de maisons d’édition, cet évènement se veut une bouffée d’oxygène pour la population de la ville en pleine période de crise sanitaire liée à pandémie de Covid-19. C’est aussi un rendez-vous important pour les éditeurs qui vivent une vraie crise financière depuis le début de la pandémie, en mars 2020.
En effet, le but majeur de cette manifestation livresque, comme le précisent les organisateurs, est «la promotion du livre amazigh dans toute ses variantes». C’est aussi «un carrefour de toutes les énergies et initiatives intervenant dans le domaine de la recherche et de la production littéraire en tamazight», a déclaré l’universitaire, Hacene Halouane, commissaire de ce salon. «Il y a également, a-t-il ajouté, un foisonnement d’écrits, de livres et de publications diverses, qui sont édités en tamazight et nécessitent d’être rendus visibles et mis entre les mains du grand public». Cette édition qui a connu une forte présence du public de la région, est dédiée au premier président du Haut-Commissariat à l’amazighité (HCA) et auteur de la célèbre chanson «Ekker a mmi-s umazigh», Mohand Ou Idir Aït Amrane. Outre l’exposition permanente et les ventes dédicaces de livres en tamazight, plusieurs conférences portant sur le livre et la production littéraire dans cette langue, ainsi que des activités interactives pour enfants, sont au programme de ce salon qui s’étalera jusqu’à lundi. Des chercheurs, universitaires, auteurs et acteurs dans le domaine du livre et sa publication exposeront au long de cet évènement des recherches éminentes. Des débats sont aussi lancés, des idées sont partagées et des solutions seront proposées pour résoudre les problèmes du livre en général, et le livre amazigh en particulier. Il est à regretter que les organisateurs de la première édition du Salon du livre amazigh de Ouacifs ne montrent aucun respect des mesures sanitaires contre la propagation de la pandémie de Covid-19, et très sont les gens qui portent une bavette, qu’il s’agisse des exposants ou du public, et les ventes-dédicaces sont organisées sans respecter la distanciation physique.
A. S.