La présidente de la Confédération générale des entreprises algérienne (CGEA), et présidente de business Africa, Saïda Neghza, appelle le gouvernement à la révision des mesures financières et fiscales pour rendre le marché national plus attractif pour les investisseurs africains.
Par Louisa A. R.
Lors de son discours à l’ouverture de la première édition du Salon « Africain des affaires », qui se tient depuis hier, à Oran, Neghza a qualifié les échanges entre les pays africains de très faibles. Elle a tenu à rappeler que notre pays a intensifié ses initiatives envers les pays et les peuples africains, sur la base de la politique fixée par le Chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, qui vise à réaliser l’intégration africaine pour relever les défis auxquels est confronté notre continent. Elle a cité, à cet effet, la création de nouvelles lignes aériennes et maritimes pour concrétiser cet objectif. Pour la patronne de la CGEA, il est temps de développer les exportations. « Il existe beaucoup d’opportunités d’investissement qu’il faut saisir, notamment, l’industrie pharmaceutique, la production agricole, le bâtiment… » a-t-elle suggéré. Neghza a souligné que l’objectif attendu est de faire connaître le produit algérien et de faire sa promotion aux pays africains. Elle a jugé aussi impératif de « multiplier le volume des échanges au profit de nos peuples et pays ». La présidente de Africa business ne ménage aucun effort pour accompagner les porteurs de projets dans le cadre de partenariat avec les étrangers. Le » Salon africain des affaires » est parrainé par la Confédération générale des entreprises algériennes CGEA en coopération avec l’agence Yassine Production. Il est présenté comme étant l’un des plus grands rendez-vous d’échanges économiques entre les opérateurs nationaux et leurs homologues africains. Il est censé ouvrir d’importantes perspectives de coopération et de partenariat entre les pays africains à la recherche d’une nouvelle dynamique économique interafricaine, dans le cadre des objectifs fixés par l’accord de création de la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Les participants à ce salon exposeront leurs réalisations et productions dans les différents domaines et spécialisations dans les secteurs de la santé, de l’industrie pharmaceutique, du transport et de la logistique, de l’environnement et des énergies renouvelables, des startups, ainsi que de l’agriculture et des industries alimentaires, de la construction et des travaux publics, de l’hydraulique, de l’industrie du cuir, du textile et autres. Autant de secteurs prioritaires où l’Algérie dispose d’un savoir-faire lui permettant de se déployer sur les marchés africains. Cette manifestation, qui se tiendra jusqu’au 11 mars à l’hôtel « Le Méridien » d’Oran, réunit des opérateurs de 16 pays africains (Mali, Libye, Niger, Cameroun, Egypte, Mauritanie, Angola, Sénégal, côte d’ivoire, Burkina-Faso,
Ethiopie, Kenya, Guinée Conakry, Tanzanie, Nigeria) et est rehaussée par la présence de personnalités africaines et algériennes. Ce salon devra promouvoir, par la même occasion, un cadre d’échange pour définir les opportunités d’investissement et de partenariat dans différents secteurs. Le salon, qui a le mérite de regrouper un grand nombre de professionnels du continent, représentant un nombre non négligeable de secteurs économiques, est considéré comme l’un des plus grands rendez-vous d’affaires et d’échange qui rassemblera des opérateurs économiques algériens avec des entreprises africaines (représentations économiques ou groupements d’entreprises) afin de créer un climat d’affaires, de partenariat et d’investissement. Les capacités industrielles algériennes dans différents domaines intéressant le marché africain sont également présentées ainsi que les capacités de l’Algérie dans les domaines de transfert des technologies, des échanges entre les universités et des possibilités fournies par les infrastructures portuaires nationales pour développer les échanges entre continents. Cet évènement prévoit une exposition, des rencontres B to B et des conférences-débat sur différentes thématiques en rapport avec les objectifs attendus de ce salon. Il faut admettre, à ce titre, que les pays africains sont appelés à relever de multiples défis, notamment la mise en place d’une politique de facilitation des affaires, des échanges et des investissements, et d’un environnement des affaires attractif et avantageux pour l’investissement.
L. A. R.