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vendredi 19 avril 2024

Ouverture des Assises nationales sur l’économie de la connaissance: Le Président Tebboune : «Rompre avec les anciens modes de développement»

Pour sortir de l’économie de rente et aller vers une économie diversifiée et productrice de richesse, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, insiste sur le changement de modèle du développement économique en rompant avec les anciens modes.

Par Louisa Ait Ramdane
Selon lui, le modèle préconisé doit «reposer sur l’élément humain et les compétences scientifiques de haut niveau que compte notre pays». «Changer de modèle de développement est possible aujourd’hui, avec la forte volonté de l’Etat et la disponibilité de l’ensemble des acteurs à s’inscrire dans cette dynamique pour opérer une transformation sociétale globale». Le Président Tebboune affirme, dans un discours lu en son nom par le Premier ministre à l’ouverture des travaux des Assises nationales sur l’économie de la connaissance, que «le développement dans une ère marquée par un haut degré d’ouverture et de compétitivité, repose désormais sur les acquis résultant du progrès technologique, de la numérisation et de l’innovation, au sens propre du terme». Et de souligner, par la même occasion, que «la grande réussite réalisée par tant de pays développés s’explique essentiellement par leur recours à l’économie de la connaissance, devenue l’objectif stratégique de ces pays».
«La révolution de la connaissance et les mutations technologiques et économiques qu’elle a générées ont révélé la nécessité de revoir les objectifs du développement des pays de manière à mettre la connaissance et les politiques liées à l’innovation au cœur même de ces stratégies», précise encore le Président Tebboune, soulignant que le programme adopté par l’Etat pour atteindre l’économie de la connaissance a été élaboré à partir d’une étude approfondie et un diagnostic minutieux de la situation et sur la base d’une vision prospective et d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs.
Ce programme porte essentiellement sur l’élaboration d’un plan qui garantit la qualité et l’efficacité de l’enseignement au cœur du système éducatif et encourage l’enseignement des matières scientifiques, techniques et technologiques, les modernise et les adapte à l’environnement socioéconomique du pays.
L’axe relatif au renforcement de la recherche scientifique et technologique et au soutien de la coopération entre les universités, les centres de recherche et les entreprises économiques, est aussi l’un des principes adoptés dans la concrétisation du programme dédié à l’économie de la connaissance. Le Président rappelle que la diversification de notre économie dépend de celle de l’industrie, mais également du développement technologique. A cet effet, il plaide pour donner de l’importance aux matières techniques et mathématiques enseignées au niveau des universités algériennes. Il appelle aussi à la mobilisation de tous les acteurs y compris ceux de notre diaspora. Il révèle que l’Algérie compte plus de 1 600 laboratoires de recherche scientifique, répartis sur 109 centres universitaires et deux centres d’innovation, et 12 plateformes techniques pour les analyses physiques et chimiques, supervisés par plus de 60 000 professeurs-chercheurs et 2 200 chercheurs permanents. En outre, plus de 44 incubateurs ont été créés à ce jour, avec des centaines d’entreprises émergentes. L’Algérie compte également plus de 78 maisons de l’entrepreneuriat. Pour le président du Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), Réda Tir, l’Algérie était en mesure d’amorcer la transformation économique, en mettant à profit les potentialités intellectuelles créatrices existantes chez les jeunes et les chercheurs.
Il appelle, dans ce cadre, à l’élaboration d’une feuille de route et des recommandations qui permettront de mobiliser toutes les instances et tous les secteurs ministériels, à l’effet de contribuer au développement de l’économie de la connaissance.
A ce titre, le président du Cnese a souligné que le développement de l’économie de la connaissance requiert la mobilisation des moyens de l’Etat, en vue de financer les recherches et les efforts de création au niveau des centres scientifiques, des universités et aussi au niveau des entreprises économiques. Il considère également qu’elle repose essentiellement sur le recours à la ressource humaine et la réactivation de la recherche scientifique, en vue d’opérer un ensemble de changements stratégiques dans l’économie nationale.
L. A. R.

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