L’Algérie compte bien développer son secteur du cuir et du textile et réhabiliter le produit local. Des assises nationales sur l’état et les perspectives de développement de l’industrie du cuir et du textile ont débuté hier à Alger, en présence de hauts responsables de l’Etat et les professionnels de ces deux filières.
Par Massi Salami
Les assises ont été ouvertes par le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, en présence de nombre de ministres, les principaux opérateurs nationaux du textile et du cuir ainsi que des représentants de tous les départements ministériels et des organismes concernés, outre des experts en développement industriel. Zeghdar, dans son allocution, a mis l’accent sur l’importance de la mise en place de mécanismes de coordination entre les différents secteurs, à l’instar de l’Industrie, de l’Agriculture, du Commerce et de la Formation professionnelle, en vue de promouvoir le secteur du textile et du cuir, relancer une économie forte et diversifiée et accéder aux marchés mondiaux. Cette rencontre, placée sous le patronage du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, s’est tenue au Palais de la culture Moufdi-Zakaria. Elle a pour objectif de sensibiliser les opérateurs à la nécessité d’adhérer aux démarches du ministère de l’Industrie visant à organiser les chaînes de valeur de ces deux filières industrielles, à réhabiliter le produit national, à accroître sa compétitivité et à améliorer sa qualité, de manière à satisfaire les besoins du marché national et à créer la richesse, la valeur ajoutée et des postes d’emploi pour les jeunes, a indiqué le ministère. Trois ateliers thématiques sont au menu de ces assises nationales de deux jours, qui devront débattre d’axes relatifs à la matière première, aux mécanismes de sa collecte et de son traitement, au renforcement de la compétitivité du produit national, à l’amélioration de sa qualité et à sa protection conformément aux normes en vigueur, examiner les modalités d’adaptation des offres de formation professionnelle et réguler l’importation et les voies d’exportation et de contrôle de la qualité, outre les méthodes de traitement du phénomène du marché parallèle.
Le ministre de l’Industrie, cité par des médias, a déclaré hier que le marché parallèle a impacté le marché de l’industrie du cuir et du textile ainsi que sa qualité. Il a aussi insisté sur le fait que ces industries sont liées intimement à l’histoire et traditions de notre pays. Comme il a relevé la nécessité de mettre en place un système numérique permettant de prendre les bonnes décisions afin de développer ces industries. Le ministre a également fait savoir qu’en 2021, la facture d’importation de cuir et textile était de 1,1 milliard de dollars. Une somme importante qui alourdit le Trésor public, d’où la nécessité de promouvoir ces filières, susceptibles d’attirer un grand nombre de main-d’œuvre et participer activement au développement local en créant de la richesse et de la valeur ajoutée.
M. S.