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jeudi 25 avril 2024

Opéra d’Alger Boualem-Bessaih: Meryem Benallal et Karim Boughazi séduisent le public

Devant un public relativement nombreux, les artistes Meriem Benallal et Karim Boughasi ont pris l’assistance dans un voyage musical où se sont mêlés les airs mélodieux et les cadences composées du patrimoine andalou de l’école gharnatie. Organisé mardi soir à l’Opéra d’Alger, les deux concerts ont été chaleureusement applaudis par le public, heureux par le retour aux salles de spectacles après deux ans d’absence en raison de la pandémie de Covid-19.

Par Abla Selles

En effet, les artistes Meryem Benallal et Karim Boughazi ont ravivé la tradition ancestrale tlemcenienne, à travers deux programmes empreints de spiritualité contenant des madih, du hawzi et du âaroubi, rendus à la manière gharnatie, une des écoles de musique andalouse qui compte également celles du Malouf et la Sanaâ.
Soutenus par l’Orchestre régional de Tlemcen, dirigé d’une main de maître par le violoniste Adil Belkhodja, les deux artistes ont enchanté le public avec un programme festif judicieusement préparé. Les douze instrumentistes de l’orchestre ont d’abord donné un avant-goût aux spectateurs, interprétant deux poèmes soufis dans le mode Araq, l’inqileb «Bel’hawa qalbi taâllaq», précédé d’un istikhbar dans le même mode, brillamment mené par Arslan Hammas au Oud, et le Kh’lass «Wallahi law laka ya habibi».
Dans une belle tenue traditionnelle, Meriem Benallel est ensuite apparue sous les applaudissements du public, à qui elle a fait part de son «bonheur de le retrouver» après deux ans d’absence. Avec une voix cristalline, la chanteuse a rendu en deux parties une quinzaine de pièces aux différentes variations modales et rythmiques et aux contenus faits d’éloges et de louanges à Dieu et à son prophète, devant un public conquis. Parmi les pièces rendues dans le mode Sika par Meryem Benallal, «Ya khaliq el âarch el âadim», «Ya taliben rahmat Allah», «Ya Rabbi salli wa sellem», «Ya kheyre el aname» et «Lamma bada minka el kaboul», faisant chanter le public qui reprenait les différents refrains dans la joie. La deuxième partie, entonnée dans le mode Araq, a rassemblé une dizaine de pièces, entre hawzi, aroubi et madih, qu’elle a interprétées avec beaucoup de cœur et de talent.
Usant de sa bonhomie et son professionnalisme, Karim Boughazi dans sa tenue de Cheikh empreinte d’authenticité, a été, à son tour, accueilli avec les applaudissements du public déjà séduit par le ténor qui a déroulé un répertoire de pièces aroubi du poète Mustapha Benbrahim, hawzi du Cheikh Bentriki et une sélection de kh’lass et de medih de Abi Mediène Choâïb.
«Kahl el aïn em’deble ch’far», «Ya chems el maghib», «Sallou aâla el hadi», «Sidi Mohamed el âalim», «El horm ya R’soul Allah» et «Ech’faâ», figurent parmi les pièces rendues par le chanteur.
A. S.

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