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vendredi 2 juin 2023

Oncologie et radiothérapie en Algérie: De grand progrès, mais encore du chemin à parcourir

En dépit d’une amélioration de la prise en charge des patients atteints du cancer, des lacunes demeurent dans la formation, la maintenance des équipements de radiothérapie et rupture de médicaments…

L’Algérie enregistre annuellement près de 50.000 nouveaux cas de cancer tous types confondus. En vue d’améliorer la prise en charge des personnes atteintes de cette pathologie, l’État déploie d’importants efforts à travers l’ouverture de plusieurs centres sur le territoire, en vue de rapprocher la santé du citoyen. En dépit de ces efforts consentis par les pouvoirs publics, le patient attend parfois jusqu’à une année pour obtenir un rendez-vous pour une radiothérapie, après avoir subi une chimiothérapie et une intervention chirurgicale, en raison des pannes des équipements au niveau des centres de traitement. Les malades souffrent aussi du manque de certains produits de base nécessaires à la chimiothérapie et que les médicaments innovants réclamés par les spécialistes qui ne sont toujours pas disponibles. Ce qui amène les patients à recourir aux services du secteur privé où les coûts sont très élevés. Les spécialistes participants aux travaux du premier séminaire international intitulé « l’oncologie et la radiothérapie » ouvert jeudi à l’université Sétif-1, ont indiqué que « l’Algérie a fait de grands progrès depuis l’indépendance dans le domaine de l’oncologie et la radiothérapie ». Dans ce cadre, le professeur M’hamed Afiane du centre de radiothérapie de Blida a précisé que « l’Algérie dispose actuellement de 55 équipements de radiothérapie répartis à travers la majorité des wilayas du pays, alors qu’en 1962, elle ne possédait que de 2 équipements du genre à Alger et à Oran ». « Le nombre de ces équipements sera revu à la hausse dès l’ouverture des 6 centres anti-cancer CAC programmés, ce qui va garantir une suffisance en la matière et une meilleure couverture pour ce genre de traitement », a ajouté le même intervenant, précisant que « 40.000 malades atteints du cancer subissent annuellement des traitements en radiothérapie (chaque équipement traite entre 500 à 550 malades par an) ». De sa part, le professeur Aicha Djemaâ Bendjazia, spécialiste en radiothérapie au centre hospitalo universitaire CHU Dr. Benbadis de Constantine a appelé à l’importance de « rénover les équipements de radiothérapie et éviter les pannes récurrentes à l’origine des retards enregistrés dans le traitement des malades ». Elle a mis en avant l’importance de la formation continue au profit des médecins, physiciens et le personnel chargé du fonctionnement des équipements de radiothérapie, surtout, a-t-elle ajouté, avec l’apparition de nouvelles techniques dans ce domaine. La même intervenante a indiqué « qu’entre 2015 et 2016 il avait été procédé à la formation de plus de 200 médecins spécialistes en radiothérapie au CHU de Constantine ». De son côté, la présidente de l’association algérienne d’oncologie et de radiothérapie également chef service de radiothérapie au CAC de Sétif, le professeur Khadidja Boudaoud a indiqué que « 70% des cancéreux ont besoin de traitement par radiothérapie, nécessitant d’être au diapason des évolutions réalisées dans le monde en la matière ». Ce séminaire devant se poursuivre jusqu’au 29 avril à l’initiative de L’Algerian Society for Radiation Oncology (ASRO) et le CAC de Sétif s’inscrit dans le cadre de la concrétisation de la stratégie sectorielle relative à la promotion de la santé et la prévention, a précisé la présidente de l’association.

Louisa A.R

 

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