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vendredi 29 mars 2024

Nouvel album de Kenza Hamouni : «Nouba Sika», un voyage particulier dans l’Andalousie

Après son album en hommage à l’icône de la chanson hawzi et aroubi, Fadhila Dziriya, la chanteuse andalouse Kenza Hamouni met dans les bacs son dernier opus, «Nouba Sika». Ce dernier se veut une exploration onirique de l’univers musical andalou dans lequel elle reprend quelques titres célèbres aux airs mélodieux du terroir, déclinés dans les différents mouvements caractérisant la nouba.

Par Adéla S.

Produit par la maison de disque «Ostowana», «Nouba Sika» rassemble, en près d’une heure, douze pièces brillamment interprétées avec une voix présente et étoffée.
Sur des textes écrits par de grands poètes du patrimoine andalou, les différentes chansons que contient ce nouveau-né mis en boite en juillet 2020 mais n’est sorti sur le marché qu’en avril 2021 pour cause de pandémie de coronavirus, évoquent, entre autres sujets, la mélancolie, le chagrin, l’espoir, le romantisme, l’amour et la pureté de l’âme.
Dans le respect des préceptes académiques, la nouba, précédée d’un inqilab, est déroulée dans les différents mouvements composants sa suite, introduits par des istikhbars, à l’instar des cadences usuelles des m’çedder, b’tayhi, dardj, insiraf et
kh’lass.
Annonçant d’entrée la teneur de son dernier opus aux consonances et à la rigueur des grandes écoles, la chanteuse et virtuose du oud, Kenza Hamouni, soutenue par Sofiane Bouchafa et Khaled Ghazi à la percussion, Nacer Hini au piano, Riad Haddad à la mandoline, Samir Roumani au luth et Djamel Kebladj au violon, donne le ton avec une «Tefricha» suivie de l’inqilab «Wa manli bi djismi».
Dans le mode Sika, des pièces comme «Ya nass ama taâdirouni» (m’çedder), «Ya sahib el wadjh el djamil» (b’taïhi), «Laqad kountou ardjou» (istikhbar), «Soltan Errabie» (derdj), «Kabbeltou yadeh» (insiraf), ou encore «Aâlihoum tefna el âïn» (dlidla), sont rendues avec la voix suave à la tessiture large de la cantatrice, au bon plaisir des amateurs de musique savante.
Sur une variation de cadences composées, l’orchestration aux sonorités relevées des instruments à cordes rappelle la noblesse du genre, alors que la beauté des airs entraînants et prolongés suggèrent de belles distributions harmoniques pour servir de support au lyrisme romantique des textes et mettre plus en valeur la richesse et la diversité du patrimoine musical andalou.
Issue d’une famille de mélomanes, Kenza Hamouni a commencé son apprentissage à l’âge de dix ans en classe de chant au conservatoire d’El Biar à Alger, avant de s’initier à la mandoline et au piano, pour intégrer de manière successive les associations, Les Beaux-Arts d’Alger (1988), El Motribiya (1992), Essendoussia (1997), puis Cortoba, perfectionnant ainsi sa technique de jouer au luth et ses connaissances avec des professeurs de renom, à l’instar de Bachais Farida, Abdelmadjid Boumaza, Kateb Nadjib, Haroun Moussa et Mourad El Baz.
A. S.

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