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jeudi 18 avril 2024

Nouveau gouvernement : Tractations et suspense chez les partis

Le président de la République a reçu les partis politiques ayant occupés les six premières places aux élections législatives. Trois jours durant, Abdelmadjid Tebboune et les chefs de formations politiques ainsi que des indépendants ont échangé concernant, entre autres, la formation du prochain gouvernement.

Par Aomar Fekrache

La tendance, croit-on savoir, est à la participation de ces partis politiques au prochain exécutif. Bien que l’on ignore encore le nom de l’éventuel prochain Premier ministre, ainsi que le nombre de portefeuilles ministériels qui reviendront à chaque formation, l’on peut toutefois assurer que le nombre de sièges obtenus, par les uns et les autres, sera pris en considération. Aussi, il est à affirmer que le prochain gouvernement sera plutôt politique et non pas technocrate. Abou El Fadhl Baadji, SG du FLN et premier reçu par le Président, avait indiqué avoir présenté, lors de l’audience, la vision du parti concernant le prochain gouvernement et l’Assemblée populaire nationale à la lumière des résultats des législatives du 12 juin. «Nous avons écouté les orientations du Président sur la situation générale dans le pays et les moyens de l’améliorer avec la participation de tous», a-t-il déclaré, soulignant l’importance de la participation des partis vainqueurs aux législatives pour «l’avenir du pays sur tous les plans». De son côté, le SG du RND, Tayeb Zitouni, dans une déclaration au terme de l’audience qu’il a qualifiée de «fructueuse», a précisé qu’il a été question des élections législatives et de la formation du nouveau gouvernement qui sera, a-t-il dit, «un gouvernement de compétences et non pas un gouvernement de partage de butin». Zitouni avait aussi indiqué que le Président lui a demandé de lui proposer des noms susceptibles de figurer dans le prochain gouvernement. Pour sa part, Abderrezak Makri, président du MSP, a indiqué que M. Tebboune leur «a fait part de ses orientations et de ses opinions pour la période post-législatives», comme ils avaient abordé plusieurs sujets, aux plans économique et politique, et évoqué des aspects présents et futurs. Le chef de HMS avait précisé qu’ils avaient «convenu de rester constamment en contact». L’on apprend que la tendance générale au sein du bureau politique de ce parti islamiste est de participer au prochain exécutif. Le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, lui, avait indiqué que la rencontre a permis d’évoquer «toutes les questions d’actualité, notamment après les récentes élections législatives». Rappelant «les défis socio-économiques qui se posent aujourd’hui à l’Algérie», Belaid a estimé que «de nombreuses questions exigent l’unité de toutes les forces politiques nationales pour booster la croissance et couper court aux porte-voix qui veulent anéantir l’Algérie».
Abdelkader Bengrina, président du Mouvement El-Bina, a déclaré, pour sa part : «Nous avons écouté le président de la République avec un grand intérêt pour ce qui est des questions d’intérêt national et avons évoqué la nécessité de former un gouvernement de ‘’commando politique’’ dans les plus brefs délais pour répondre aux attentes de tous les citoyens à une vie décente». Ce parti va tenir une réunion de son Medjlis Echoura vendredi prochain pour trancher la question de la participation au gouvernement. Par ailleurs, des partis politiques sont en pleines consultations, notamment pour la formation d’alliances au sein de l’APN. L’on apprend que le président du MSP a reçu avant-hier le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdellah Djaballah, alors que le président du front El Moustakbal a reçu, hier, le président du Parti El Bina, Abdelkader Bengrina.

A. F.

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