L’exécutif remanié depuis jeudi aura la charge de gérer la rentrée sociale ainsi qu’un ensemble de dossiers hautement prioritaires. Dans une conjoncture sociale et économique cruciale et internationale aux multiples enjeux, le président de la République semble opter pour la stabilité tout en tenant à renforcer l’équipe gouvernementale.
Par Massi S.
Dans certains départements, de nouvelles têtes à la compétence avérée ont été désignées dans le but d’apporter un plus et ainsi aller de l’avant dans la concrétisation du programme du Président Tebboune. Ce dernier a d’ailleurs été clair à ce propos. Interrogé lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale fin juillet dernier, il avait déclaré qu’il y aura un remaniement ministériel, le qualifiant de «chose normale qui intervient dans tous les gouvernements du monde». Il a, toutefois, souligné que le choix des ministres obéit aux critères de la compétence «pour appliquer nos engagements». La désignation de Lakhdar Rakhroukh, P-dg du Groupe Cosider, au poste de ministre des Travaux publics, département auquel se sont rajoutées l’Hydraulique et les Infrastructures de base, renseigne sur la volonté d’apporter du sang neuf. M. Rakhroukh, fin connaisseur du domaine, devrait permettre une meilleure gestion de ce secteur à travers sa touche de manager de l’un des plus important groupes publics du pays. Idem pour Ali Aoun, nommé ministre de l’Industrie pharmaceutique en remplacement de Djamel Benbahmed. M. Aoun est l’une des compétences nationales dans le domaine et son apport devrait se ressentir dans les toutes prochaines semaines. Cela d’autant que l’industrie pharmaceutique fait partie des créneaux auxquels une grande importance est accordée. Aussi, le président a nommé Abdelhak Saihi (secrétaire général du ministère de la Santé) à la tête de ce département ministériel, en remplacement de Abderrahmane Benbouzid, appelé à d’autres fonctions. Les changements intervenus aux ministères de la Santé et de l’Industrie pharmaceutique devraient permettre à ces deux départements le règlement de certaines lacunes signalées ces derniers temps et ainsi permettre d’en finir notamment avec les pénuries de médicaments et l’amélioration des conditions d’accès aux soins. Ces changements sont d’ailleurs à qualifier de réalistes, à travers lesquels il était question de chercher de meilleures performances. Autre compétence qui fait l’unanimité n’est autre que la désignation de Kamel Bidari au poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Dans le milieu universitaire, confier ce département à M. Bidari a été accueilli avec «grande satisfaction», surtout que le nouveau ministre a fait ses preuves à l’université de M’sila où il occupait le poste de recteur. Ainsi, outre la fusion et changement opérés, le Président Tebboune a maintenu l’ossature de l’exécutif, l’heure étant à la continuité, les objectifs tracés ayant été globalement atteints. La fusion des ministères délégués chargés de l’Economie de la connaissance et des Start-up avec le ministère délégué chargé des Micro-entreprises et leur promotion au rang de ministère à part entière, confié à Yacine El-Mahdi Oualid, est un signal fort du chef de l’Etat. Aussi, le maintien de ministres à la tête d’importants départements tels que celui de l’Energie, l’Industrie, l’Habitat, renseigne sur la volonté de poursuivre le travail déjà entamé et qui donne satisfaction à plus d’un titre. L’annonce du Président Tebboune que 2022 sera une année consacrée exclusivement à l’économie trouve tout son sens dans ce remaniement.
M. S.