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jeudi 28 mars 2024

Non-voyants: Appel aux pouvoirs publics pour plus de soutien

L’association nationale des non-voyants «El Irada» a réitéré, hier, son appel aux pouvoirs publics pour plus de soutien aux handicapés, notamment les handicapés visuels, en vue d’améliorer leurs conditions de vie.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse tenue à Bouira, le président de l’association El Irada, Abdelkrim Akkouche, a déploré la situation «précaire» que vivent les non-voyants à travers le territoire national. «Nous vivons une situation précaire et préoccupante qui dure depuis de longues années. Nous sommes toujours confrontés aux problèmes d’insuffisance de la pension sociale, d’accès à l’emploi et de prise en charge médicale», a-t-il déploré.
M. Akkouche a observé que la loi 02-09 du 8 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées «n’a pas apporté grand-chose aux personnes souffrant de cécité ou mal-voyantes, excepté la pension de 10 000 dinars accordée à ceux qui ont un handicap physique à 100 %». L’intervenant a saisi cette occasion pour réitérer la demande d’augmentation de l’allocation versée aux non-voyants pour «réduire, un tant soit peu, les souffrances de ces handicapés visuels, notamment avec la cherté de la vie», a-t-il dit.
A la veille de la Journée internationale des handicapés qui coïncide avec le 3 décembre de chaque année, le président d’El Irada a appelé les pouvoirs publics à «veiller à l’application rigoureuse» de l’article relatif au recrutement des handicapés au sein des entreprises publiques et privées. «La loi existe, mais les entreprises ne l’appliquent pas, ce qui complique davantage la situation aux handicapés en quête de travail», a-t-il déploré.
Le logement et la prise en charge médicale de cette frange vulnérable sont parmi les autres points soulevés par le président de l’association El Irada. «Tous ces problèmes nous compliquent la vie. Nous attendons des pouvoirs publics d’œuvrer à aplanir toutes ces difficultés afin de faciliter la vie aux handicapés visuels», a-t-il souhaité. Par ailleurs, Abdelkrim Akkouche a saisi cette occasion pour réclamer la réalisation d’écoles spécialisées pour les non-voyants à Bouira. «La wilaya de Bouira compte 2 300 non-voyants, dont des enfants et des jeunes qui ont besoin d’être scolarisés dans des écoles spéciales pour éviter les tracasseries des déplacements à Bordj Bou Arréridj ou à Bordj Ménaiel», a observé le président de l’association El Irada.
Kamel L.

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