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mercredi 29 novembre 2023

Nécessaire respect des normes: Les ralentisseurs, un véritable danger pour les usagers de la route

En Algérie, l’état des routes est déplorable. Les crevasses, les trous et autres obstacles obstruent la circulation routière. Dans certains cas, la route incarne, à elle seule, un véritable danger pour les conducteurs. Outre ces plaies béantes, en guise de ralentisseurs, les dos-d’âne hors normes et non signalés causent des dommages quotidiens, surtout la nuit, étant indécelables jusqu’au dernier moment. Leur présence n’étant annoncée par aucune signalétique, ils sont parfois à l’origine d’accidents et causent souvent de sérieux dommages aux véhicules. A cet effet, le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a donné jeudi des instructions recommandant «l’impératif respect des normes exigées lors de la réalisation des ralentisseurs». Le premier responsable du secteur a indiqué que «la réalisation de ralentisseurs est soumise à des normes et critères définis par la loi», estimant qu’«un ralentisseur ne doit pas constituer un obstacle mais un moyen pour réduire la vitesse». Considérant que «le non-respect de ces normes de réalisation favorise l’augmentation du nombre d’accidents de la circulation et hâte la dégradation du réseau routier», M. Chiali a relevé que son département est invité à rattraper le déficit en plaques de signalisation verticales et horizontales qui «contribuent à la sécurité des routes et permettent aux automobilistes de conduire avec aisance». Le ministre a suivi, à l’occasion, un exposé sur ce projet qui mobilise 406 millions DA et est appelé à améliorer le trafic sur cet axe. Lors de l’inauguration du tronçon routier reliant Ettabicha à Laaraïr, considérées zones d’ombre de la commune de Khtouti Sid El Djir, le ministre a affirmé que ces zones revêtent «une grande importance» dans la stratégie du gouvernement, assurant que «25 projets de travaux publics ont été inscrits pour ces zones dans la wilaya de M’sila en vue de les désenclaver et d’en favoriser le développement». Le ministre a, en outre, relevé que l’inscription des projets de son département, à l’exemple de celui de dédoublement de la RN-45 entre M’sila et Bordj Bou-Arréridj, est effectuée en coordination par le chef de l’exécutif local dont les services sont «plus aptes à identifier les priorités». Le ministre a indiqué qu’«il sera à l’avenir tenu compte des entreprises qui exécutent les projets qui leur sont confiés dans les délais et les normes voulues» et a appelé à lancer les études relatives à certains projets prévus pour les zones d’ombre du Hodna. Par ailleurs, Farouk Chiali a insisté à M’sila sur la nécessité de maintenir le rythme actuel des travaux de réalisation du dédoublement de la RN 60 entre le chef-lieu de wilaya et Hammam Dalaa. Après avoir écouté un exposé sur les réalisations de son secteur au niveau local, dont le projet de dédoublement de la RN 60, le ministre qui effectue une visite de travail et d’inspection dans cette wilaya a précisé que son département considère que ce projet, relancé récemment suite à un arrêt de plusieurs mois dû à la conjoncture sanitaire exceptionnelle marquée par la propagation du Covid-19, est «important», car il relie cette wilaya à l’autoroute Est-Ouest comme il permet la liaison entre la capitale du Hodna et plusieurs autres wilayas du pays. Il a également insisté sur «la nécessité de relancer l’étude de la route menant vers Hammam Dalaa à partir de l’évitement en cours de réalisation», avant d’appeler les entrepreneurs à respecter les délais de réalisation. Le ministre a affirmé que son département «donne la priorité aux entreprises nationales pour la réalisation des projets dans le secteur des travaux publics, dans le but de les accompagner et les préparer à être compétitives pour décrocher des marchés à l’étranger», ajoutant que «compte tenu des compétences que possèdent les sociétés nationales, il n’est pas raisonnable qu’elles restent absentes à l’extérieur du pays». S’agissant des programmes d’entretien du réseau routier de la wilaya, M. Chiali a indiqué que «les projets, qui ne sont pas encore réalisés sur 5 000 km de routes nationales, une fois concrétisés permettront de réduire l’état de détérioration de ces routes».
Meriem Benchaouia

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