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mardi 28 novembre 2023

Mustapha-Kamel Mihoubi, ministre des Ressources en eau: «Les réserves suffisantes jusqu’à l’automne»…

Les réserves d’eau du pays «seront suffisantes jusqu’à l’automne prochain», a assuré,
jeudi à Beni-Slimane, à l’est de Médéa, le ministre des Ressources en eau, Mustapha-
Kamel Mihoubi.

Par Meriem Benchaouia

«Pour le moment, nous avons des réserve d’eau qui nous permettent d’assurer une alimentation régulière en eau potable jusqu’à l’automne prochain, mais il faut qu’il y ait une économie d’eau et une meilleure gestion de ces réserves de façon à éviter de graves perturbations», a-t-il ajouté en marge de sa visite au barrage de Beni-Slimane. Dans l’optique d’une rationalisation des réserves d’eau du pays, le ministre a évoqué les alternatives qui s’offrent au secteur en matière d’approvisionnement, que ce soit grâce aux eaux souterraines, conventionnelles ou superficielles, susceptibles de «réduire les effets du manque de pluviométrie», a-t-il affirmé.
«Nous avons trois alternatives et devons les mettre en pratique à chaque fois que la possibilité nous est offerte pour transcender le problème du manque de ressources hydriques», a indiqué le ministre, assurant que la première alternative consiste en la construction de retenues et d’ouvrages hydrauliques pour capter les eaux pluviales et celles des embouchures pour les transférer par la suite vers les barrages. Le ministre a cité une expérience récente au niveau de l’oued Sebaou (Tizi Ouzou), expliquant qu’au lieu que les eaux pluviales soient perdues en mer, ce type de transfert a permis d’apporter un volume d’eau de 60 000 m3 d’eau/jour au barrage de Taksebt, alimenté à partir de ce cours d’eau, ajoutant que «c’est cette solution que son département est en train de suivre afin de s’adapter au changement climatique et à la rareté des pluies». La deuxième alternative que le secteur des Ressources en eau «explore» également, les transferts inter-barrages, quand les réserves le permettent et ne mettent pas en cause toute la stratégie nationale de distribution d’eau, a noté le ministre qui a évoqué une troisième alternative, celle du recours au dessalement de l’eau de mer.
Cette dernière option «pourra être généralisée au profit de régions situées dans un large couloir de 150 km, loin de la bande côtière, qui pourraient être confrontées à un grave problème d’alimentation en eau potable, a signalé le ministre qui a fait observer que la conjugaison de ces trois alternatives est en mesure d’assurer un volume additif de plus d’un milliard de m3 d’eau. Interrogé sur la probabilité de recourir à des restrictions, au cas où les réserves des barrages viendraient à baisser, Mustapha-Kamel Mihoubi n’a pas écarté le recours à des «restrictions», précisant que «quand il y a un manque d’eau, les restrictions s’imposent, le temps que de nouveaux projets entrent en service». Interrogé sur le phénomène d’urbanisation à proximité des cours d’eau et les normes à respecter dans ce domaine, le ministre des Ressources en eau a souligné que le problème des inondations «n’est pas du seul ressort d’un seul secteur, mais une affaire qui concerne dix secteurs, impliqués tous et à des niveaux différents, dans la gestion des risques
d’inondation». Le ministre a appelé, par ailleurs, au «respect strict et rigoureux» de la réglementation en matière d’urbanisme, en particulier dans les zones présentant des risques d’inondation, et pour «une meilleure concertation entre les secteurs concernés afin de faire appliquer la règlementation». Par ailleurs, une ceinture sera érigée au nord de la ville de Beni-Slimane, à l’est de Médéa, pour protéger la ville contre les crues et les risques
d’inondation, a déclaré le ministre «Le travail de la commission technique, dépêchée à Beni-Slimane après les inondations de lundi, a privilégié l’option de construction d’une ceinture de protection le long de la partie nord de la ville de Beni-Slimane», a-t-il indiqué.
M. B.

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