La wilaya de Mostaganem paraît, aux yeux de ceux qui ne la connaissent pas, une wilaya facilement gérable. Cette wilaya a des spécificités trop complexes qui rendent sa gestion assez ombrageuse.
Par Lotfi Abdelmadjid
Le développement local de cette wilaya a vu des vertes et des pas mûres, surtout dans l’ensemble des projets structurants. Centrale électrique, tramway, Oued Ain Sefra, EHU, sont des échantillons qui ont fait couler beaucoup d’encre quant à leurs mauvaises péripéties. Beaucoup de secteurs peinent à avancer malgré l’ingéniosité managériale du chef de l’exécutif. Un chef de l’exécutif qui est sur tous les fronts, veillant à concrétiser des programmes de développement dans les délais. Un chef de l’exécutif soucieux des enjeux oriente et réoriente l’action publique afin d’offrir aux citoyens de sa circonscription un cadre de vie digne. Il veille aux orientations du gouvernement pour assurer un équilibre dans le développement surtout sa distinguée implication dans la gestion de la crise sanitaire. Son implication dans les zones d’ombre a été exemplaire de par l’investissement accordé à ces dernières. Mais le wali ne peut pas être l’arbre qui cache la forêt. Malgré son abnégation et son omniprésence sur le terrain, ce chef de l’exécutif peine à pousser la roue du développement. Les raisons qui font gripper la machine du développement ne sont pas ignorées par la population. Car à y analyser la situation, on remarque qu’à chaque enrayement dans la machine il installe un commission. Des commissions tous azimut sous la responsabilité du secrétaire général. Une commission pour booster l’exportation, une commission pour lutter contre la spéculation, une commission de suivi de la crise sanitaire, une pour le suivi des investissements, une autre pour booster le projet du tramway et celle du suivi de l’assainissement du foncier agricole etc. Mais ces commissions n’ont pas été à la hauteur des aspirations du premier responsable de la wilaya. Beaucoup s’accordent à dire que ce wali fait fonction de maire, de chef de daïra et surtout de responsable d’un secteur donné. Mais certains savent que le wali n’est pas entouré de compétences et c’est ça la raison pour laquelle les responsables de certains secteurs sont aseptiques pour ne pas dire dans un état comateux au jour où la nation revendique du dynamisme dans le développement. Il y a, à Mostaganem, des voix qui s’élèvent pour dire que c’est le parachutage soupçonneux de certains responsables qui saigne la wilaya. D’autres ne comprennent pas pourquoi certains responsables campent sur leur siège au-delà des quinze années. C’est absurde de constater qu’à Mostaganem il y a des membres de l’exécutif qui ont été «catapultés» dans la wilaya par le biais des appartenances à des formations politiques qui ont été soutien à l’ancien régime déchu. D’autres organismes vitaux tels que l’EGPP, l’ADS, le CET, l’Epic «Mosta Propre»’ se retrouvent avec des responsables qui se regardent le nombril. C’est dommage qu’à Mostaganem la locomotive, même puissante, traîne un convoi fantomatique.
L. A.