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dimanche 28 mai 2023

Mostaganem: Les malades nécessiteux exaspérés par la bureaucratie

A Mostaganem, certaines conditions sociales vécues par des citoyens relèvent de l’incroyable. Beaucoup de familles ou d’individus accidentés de la vie peinent à vivre dans le bonheur minimum garanti. Dans la vie, les raisons qui mènent à la précarité sont multiples. On sait que manger et boire sont peut-être un moindre souci car ceux-là sont souvent comblés par les actions charitables accordées par les associations caritatives. Cependant, la question de la santé est un peu trop complexe et souvent âpre pour ceux et celles dont les soins et les médicaments ne sont guère à la portée des leurs maigres revenus. A Mostaganem, il y a des cas de citoyens dont les conditions de vie ne sont pas au beau fixe, surtout ceux atteints de maladies chroniques. Ces cas de figure, surtout ceux d’un âge avancé, exténués par des maladies et qui souvent n’ont jamais été assurés sociaux mais ont besoin quand même d’une carte «Chifa» pour bénéficier de la gratuité des médicaments ou peut-être d’une réduction des tarifs des produits pharmaceutiques. Faut-il souligner que ces gens-là, ravagés par une vie acerbe, sont exaspérés par une procédure dont les circuits sont très tortueux et peuvent aggraver leurs maladies. De la DECASE (services sociaux de la commune) à la DAS (Direction de l’action sociale) aux médecins spécialistes, le circuit est sinueux et les démarches peuvent aller jusqu’à six mois… En attendant, les malades peuvent souffrir dans leur incompréhension. Lors de notre enquête, il y a ceux qui assurent que la procédure est lente est quelques fois avec des rejets injustifiés. D’autres affirment que la difficulté réside dans les dépenses générées en honoraires de médecins spécialistes et en analyses médicales assez coûteux pour un malade sans revenus. Par ailleurs, une dame concernée par le problème avoue que souvent des demandes d’aide aux bienfaiteurs sont postées sur les réseaux et c’est grâce aux âmes charitables qu’il est possible de fournir un dossier médical cependant l’attente d’une réponse est assez longue. En tous les cas, plus le dossier traîne entre les services sociaux, plus les maladies non soignées s’aggravent et les risques augmentent, explique un septuagénaire. De commission en commission, l’accès à la carte «Chifa» c’est la croix et la bannière imposées par la bureaucratie. Ces procédures qui lamentablement font attendre des malades nécessiteux, soit les non-assurés sociaux, est une fiche à revoir. Pour rappel, la carte Cifa concerne tous les salariés affiliés à la CNAS et les non-salariés (retraités, étudiants, apprentis) ainsi que les catégories particulières, à savoir les personnes nécessiteuses et handicapées, sauf que les procédures d’accès doivent faire l’objet de facilitations pour soulager les souffrances des malades dans le besoin.
Lotfi Abdelmadjid

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