En arrivant à la tête des affaires de la wilaya de Mostaganem, le wali Aissa Boulahya a élaboré sa feuille de route pour prendre en charge le développement local, pierre angulaire des missions du chef de l’exécutif.
Par Lotfi Abdelmadjid
En faisant son diagnostic, qui d’ailleurs lui a pris beaucoup de temps, il s’est confronté d’abord à des projets structurants qui souffraient non seulement d’un retard criant, mais aussi d’un blocage souvent nébuleux. Toutefois, les efforts du premier responsable de la wilaya se sont heurtés à des entraves dues souvent à des comportements mystérieux de certains membres de son exécutif. Le wali a compris que face à l’incompétence de certains, des décisions devront être prises pour permettre à l’action publique de réaliser ses programmes. Les citoyens vivent avec le wali les mêmes préoccupations, celles de voir que certains secteurs n’avancent pas du tout. Mais beaucoup d’entre eux ont compris les raisons de cette léthargie. Comme la wilaya de Mostaganem est une wilaya convoitée, il y a certains que l’on a parachutés, d’autres qui sont venus dans les bagages des partis qui ont soutenu l’ancien régime. C’est ainsi qu’avoir été dans le bureau national du parti on fait cadeau d’un poste «privilégié» à Mostaganem. Le poste d’un directeur de secteur… que l’on avorte par incompétence, et les exemples sont criants. Il y a, par contre, quelques-uns qui ont vieilli dans le même poste depuis plus d’un décennie et fait du surplace dans leurs secteurs respectifs. A cause du clientélisme qui a sévi sur les postes de responsabilité à Mostaganem, on se retrouve avec un wali en posture de «Don Quichotte» qui combat des moulins à vent. Depuis son arrivée, il persiste dans son action de rénover les membres de l’exécutif afin de faire bouger les lignes. Pour rappel, l’ex-directrice du logement est un exemple qui a fait couler beaucoup d’encre. L’ex-directeur des domaines a carrément bloqué les investisseurs, celui de la santé était plutôt «poète», celui du tourisme se regardait le nombril, celui de la culture a fini par comprendre la réalité en même temps que celui de la pêche. En revanche, d’autres ont fait du surplace, mal gré bon gré. Quelques-uns résistent encore, occupant le même poste depuis dix-sept années. C’est ainsi que la rénovation de l’équipe de l’exécutif de la wilaya va dans le sens de l’Algérie nouvelle avec des compétences sur lesquelles la machine du développement devra compter. Le fait est qu’il s’agit d’aller de l’avant car les citoyens de la wilaya de Mostaganem ambitionnent d’avoir un territoire prospère avec une économie florissante, un environnement vivable et une sécurité pérenne. L’Algérie nouvelle exige de nouvelles approches dans la gestion, conformément aux orientations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
L. A.