Ces derniers temps, on ne cesse de citer les jeunes dans toutes les circonstances. Les jeunes du futur, les jeunes à l’avant-garde des postes de responsabilité, les jeunes pour l’emploi, les jeunes pour l’entrepreneuriat, les jeunes etc. Mais on a omis de les préparer pour qu’ils deviennent des jeunes avec un esprit responsable. Si ces jeunes ne participent pas aux échéances électorales de leur pays, si les jeunes ne se motivent pas pour contribuer aux changements pour une Algérie nouvelle, c’est parce qu’il y a bien des raisons. Ces jeunes ne votent pas car ils ne possèdent pas de carte de vote puisque l’inscription est en elle-même un obstacle. Quelquefois, il y a bien des jeunes qui se présentent aux services électoraux des APC, mais s’inscrire est soumis à un dossier. Ce dossier c’est la présentation d’un extrait de naissance, d’un certificat de résidence, d’une copie de la CNI etc. Ce dossier, pour beaucoup de jeunes, est lourd et ne s’adapte pas à leur volonté d’être titulaire d’une carte de vote. Obtenir une carte de vote, c’est la croix et la bannière. Dans certains pays, le numéro d’identité est unique et sert à toutes les actions électorales ou autres, parce qu’il y a chez les autres de l’intelligence dans l’unification des documents. Cela se comprend à l’ère du numérique, on inscrit les gens sur les listes électorales avec une méthode qui est vieille de plus de plusieurs décennies. Si les jeunes ne participent pas aux taux de participation des votes c’est parce que l’on n’a rien fait pour les motiver. Il est inconcevable que la numérisation n’ait pas encore touché ces services qui n’ouvrent leurs listes que quinze jours avant chaque échéance, préconisant un renouvellement des listes. Quelles raisons empêcheraient une inscription automatique des jeunes sur les listes, puisque le numérique est à portée ? Toutefois, ces jeunes s’étonnent et restent souvent perplexes quand on leur notifie leur ordre d’appel pour le service national via les services de la commune. Ils se poseraient la grande question de ce dilemme qui consiste à savoir pourquoi les APC n’inscrivent pas les jeunes de la même manière que les services militaires. Aujourd’hui, nous devons, l’ANIE en premier, nous pencher sur cette récurrente question qui impacte négativement les taux de participation aux échéances électorales. On veut mettre en avant les jeunes, on veut les impliquer dans le développement de la nation, alors il faut assouplir les méthodes et les moderniser pour leur permettre de se sentir citoyen à part entière. Le manque de concertation, le manque de volonté chez certains responsables, la bureaucratie, brident l’envol des jeunes.
Lotfi Abdelmadjid