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jeudi 28 mars 2024

Mostaganem/Aménagement Sidi Mejdoub: Une étrange étude refait surface et indigne la société civile

Sidi El Mejdoub, site balnéaire de Mostaganem, a vu naître et grandir des générations de la ville. Un espace que les familles idolâtraient pour avoir toujours fait partie de leur mode de vie. Malheureusement, pour des raisons spéculatives, on a escamoté son charme et étouffé ses aspirations touristiques. Aujourd’hui les défenseurs du site s’indignent en découvrant l’inconcevable. Ceci concernerait une étude d’aménagement qui refait surface six années après un profond sommeil. C’est à l’occasion d’ une rencontre que l’on pourrait appeler de «régularisation» d’une étude de protection et l’aménagement du site balnéaire de Sidi Mejdoub. L’objet c’est qu’un BET apporte une étude validée en sa première et sa seconde phases à Alger, pour la présenter en sa phase finale et la faire approuver à Mostaganem, impliquant sciemment les représentants du mouvement associatif juste pour faire valoir la «démocratie participative». Le hic est que dès qu’ils ont compris le manège, ces mêmes représentants se sont indignés, postant leur mécontentement sur les réseaux sociaux. Selon leurs déclarations, cette présentation en sa troisième phase n’est pas actualisée, ni même appropriée aux réalités du site, car elle est obsolète. Selon eux, ce site a déjà connu des aménagements dans certains de ses aspects. Selon ce qui a été rapporté par les représentants de la société civile conviés in extremis à la rencontre, des responsables de certains secteurs ont été blâmés par le représentant du ministère de l’Environnement, en l’occurrence le directeur général de l’ Observatoire national d’environnement et du développement durable. Ils ont été blâmés car des réalisations ont été opérées sur le site ne faisant pas partie de l’étude… Une fois encore des violons non accordés. Les représentants des secteurs de l’hydraulique, des forêts, de la DUC, du tourisme, du Commissariat du littoral, de l’APC, sont restés perplexes car tous croyaient que cette étude, déjà dépassée, revient à Mostaganem pour être validée. D.E. Bouadjadj, un fervent défenseur de l’environnement, nous parle de son étonnement quant à l’opacité de la présentation. Selon lui, cette étude qui a sommeillé des années durant refait surface mais est considérée obsolète car elle ne répond plus aux aspirations des citoyens de Mostaganem. Aussitôt compris le manège, ceux du mouvement associatif invités à la rencontre affirment ne pas comprendre les raisons pour lesquelles on vient présenter une étude pour l’approuver en sa phase finale alors que sur le site des projets ont déjà été réalisés depuis 2015. La double voie reliant la plage à la ville, les plantations en amont, les murs de soutènement, les espaces de détente sur la façade maritime etc. déjà accomplis sans l’étude. Selon le président de l’Association de Sid El Mejdoub, Kaid Omar, l’ambition de tous ceux qui activent pour la protection du littoral est tout autre. Aucun projet porté sur l’étude n’est conforme aux aspirations de la société civile, dira le président. Il précisera qu’il serait judicieux que dans le cadre de la concertation, il faudrait associer les concernés. De poursuivre : «Nous refusons catégoriquement d’être les moutons de Panurge et rejetons ce type de manigances. Il faut préciser, ajoutera Kaid Omar, que tout ce qui a été fait sur le site depuis, a été très coûteux mais sans résultat relatif à la protection du littoral». «Notre projet, conclura le président, c’est un village éco-touristique pour Sidi El Mejdoub».
Lotfi Abdelmadjid

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