L’euro restait stable face au dollar hier, les données économiques positives en Europe et un président de la Banque centrale américaine (Fed) plutôt prudent ne suffisant pas à relancer la monnaie unique européenne. L’euro perdait quelque 0,05 % à 1,1934 dollar pour un euro.
L’activité du secteur privé dans la zone euro a enregistré en juin sa plus forte croissance depuis 15 ans, grâce à l’allègement des restrictions sanitaires, laissant augurer d’une forte croissance du PIB au printemps, selon l’indice PMI composite du cabinet Markit. «Les indicateurs européens ne peuvent pas aider l’euro, car la Banque centrale européenne (BCE) est bien trop accrochée à sa politique monétaire souple pour ça», a commenté Antje Praefcke, analyste. Pour les cambistes, alors que la reprise se profile des deux côtés de l’Atlantique après la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, la question est de savoir quelle banque centrale normalisera en premier sa politique monétaire, rendant sa monnaie plus attractive. La veille, l’euro avait profité des commentaires de Jerome Powell, président de la Fed, qui a répété que l’institution soutiendrait l’économie américaine «aussi longtemps qu’il le faudra». Depuis sept séances et la dernière réunion de la Fed, le dollar avait profité du ton au contraire plus incisif qu’attendu des membres du comité monétaire, qui évoquaient dans leurs prévisions un durcissement de la politique monétaire dès 2023 pour éviter un emballement de l’inflation. «Le ton de M. Powell était plutôt prudent et a cassé la tendance à la hausse du dollar, sans que l’euro ne bénéficie d’un rebond durable», commentent des analystes. La livre britannique, quant à elle, montait légèrement (+0,15 % face au dollar à 1,3970 dollar pour une livre, +0,20 % face à l’euro à 85,43 pence pour un euro) à la veille de la réunion de la Banque d’Angleterre, qui fait face au même dilemme que la Fed et la BCE.
H. S.
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