L’euro se stabilisait hier face au dollar, après un emploi américain décevant vendredi, les investisseurs hésitant sur les perspectives de l’économie et de l’inflation aux Etats-Unis.
Hier matin, l’euro cédait quelque 0,04 % face au dollar, à 1,2162 dollar pour un euro.
Après une forte baisse jeudi face au dollar, puis un rebond le lendemain avec la publication des données sur l’emploi américain, l’euro et le billet vert peinent à trouver une direction. L’économie américaine a créé 559 000 emplois en mai, a annoncé vendredi le département du Travail. C’est deux fois plus qu’en avril, signe que la reprise s’accélère, mais moins qu’attendu par les analystes.
«Ces données peuvent à la fois confirmer les hypothèses de ceux qui s’inquiètent d’une flambée de l’inflation et ceux qui pensent qu’elle ne sera que transitoire», a commenté Jeffrey Halley, analyste. «Une fin de la politique monétaire ultra-accommodante n’est pas assurée aux Etats-Unis, même si l’inflation américaine va probablement être en hausse jeudi, lors de la publication de l’indice des prix à la consommation (CPI) en mai», a estimé un autre analyste, Esther Reichelt. Pour les investisseurs, une reprise du marché du travail signifie surtout que la Banque centrale américaine (Fed) pourrait redresser ses taux directeurs pour éviter que l’économie ne s’emballe, ce qui rendrait notamment le dollar plus attractif. La Banque centrale européenne (BCE) partagera jeudi les résultats de sa réunion de politique monétaire.
L’institution fait face au même défi que la Fed : une hausse de l’inflation alors que la reprise n’est pas encore complètement installée dans la zone euro.
«Le marché va probablement rester prudent avant cette réunion, où le rythme du programme de rachats d’actifs de la BCE doit notamment être décidé», ont jugé des analystes.
May H.
