L’euro se stabilisait face au dollar hier, après avoir atteint un plus haut depuis début janvier la veille, certains analystes attribuant le léger rebond du dollar à des prises de bénéfices.
Avant midi, l’euro cédait
0,05 % à 1,2245 dollar pour un euro. La veille, la monnaie unique européenne a grimpé à son plus haut niveau depuis plus de cinq mois et demi à 1,2266 dollar. D’après les prévisions de certains analystes, le marché des changes devrait s’attendre à de légers achats de dollar, car les investisseurs doivent rééquilibrer leur portefeuille avec l’approche de la fin du mois.
L’euro a gagné près de 1,8 % face au dollar depuis le début du mois de mai. Les cambistes scrutent les politiques monétaires des deux côtés de l’Atlantique : alors que la reprise post-pandémie de Covid-19 se profile et que l’inflation augmente, la question est désormais de savoir quelle banque centrale durcira sa politique monétaire le plus vite, ce qui rendrait sa monnaie plus attractive. Mais les deux institutions se gardent bien pour l’instant d’ouvrir la porte à une hausse des taux. «Le risque d’une politique de soutien trop faible reste élevé et seul une hausse durable de la pression inflationniste pourrait justifier une réduction des rachats d’actifs alors que la hausse des prix à la consommation est jugée temporaire», a ainsi expliqué Fabio Panetta, membre du directoire de la Banque centrale européenne, dans un interview à Nikkei.
De son côté, la livre britannique remontait légèrement face à l’euro (+0,12 % à 86,46 pence pour un euro) après avoir commencé la semaine en berne.
«Cette baisse peut être attribuée aux inquiétudes sur le variant indien, qui ont poussé le gouvernement britannique à imposer de nouvelles restrictions de mouvements dans huit zones d’Angleterre», ont commenté des analystes.
S. K.