Le dollar américain repartait de plus belle hier, privilégié par les marchés en quête de valeurs refuges. Le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes monnaies, prenait 0,43 % à 104,11 points, après avoir culminé à 104,19 points, un sommet depuis deux décennies. Quant à l’euro, il cédait 0,44 % à 1,0505 dollar. Les marchés restent en difficulté «en anticipation de politiques des banques centrales plus dures et alors que la pandémie continue d’empirer en Chine», commente un analyste. Les exportations de la Chine ont connu en avril un tassement inédit depuis 2020, sur fond de confinement de Shanghai qui pénalise lourdement l’activité et de durcissement des restrictions sanitaires à Pékin. La devise chinoise, qui n’est pas dans le Dollar Index car ses échanges sont régulés par Pékin, reculait hier à 6,7277 yuans pour un dollar, un plus bas depuis novembre 2020. Par ailleurs, les marchés «souffrent des inquiétudes qui les plombaient déjà la semaine dernière», explique un autre analyste. La vigueur du marché du travail américain laisse la voie libre à la Réserve fédérale américaine pour redresser rapidement sa politique monétaire, alors que les autres Banques centrales avancent plus lentement en raison des risques sur la croissance.
Ghani Y.