Le dollar a atteint un sommet en plus de quatre mois mardi face à l’euro, galvanisé par des données sur l’emploi américain à même d’amener la Réserve fédérale américaine (Fed) à durcir sa politique monétaire.
Peu après avoir touché 1,1726 dollar pour un euro, une première depuis le 1er avril, le billet vert grappillait dans la matinée 0,05 % face à la devise européenne ce matin à 1,1730 dollar.
Pour les analystes, ce sont toujours les bons chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, publiés vendredi, qui portent le dollar.
Une enquête mensuelle américaine (JOLTs report) est venue les appuyer lundi, montrant une forte demande sur le marché du travail avec un bond de
590 000 emplois à pourvoir, pour un total de 10,7 millions en juin, un record.
Ces signes encourageants pour le marché du travail vont de pair avec l’anticipation que la Banque centrale américaine pourrait annoncer en septembre comment elle va réduire son soutien monétaire.
Les analystes expliquent que la Fed avance à «grands pas» vers la normalisation de sa politique, de quoi rendre la monnaie américaine plus attractive pour les investisseurs.
Les cambistes attendent désormais les chiffres de l’inflation aux Etats-Unis pour juillet, prévus aujourd’hui pour les prix à la consommation (CPI) et demain pour les prix de gros.
Imperturbable, la livre sterling continuait d’avancer hier face aux principales devises dont la monnaie unique européenne, retrouvant un niveau plus vu depuis fin février 2020 face à cette dernière, là encore en écho à la perspective d’un «léger resserrement» de la politique monétaire évoqué jeudi par la Banque d’Angleterre (BoE).
La devise britannique gagnait 0,18 % face à l’euro, à 84,61 pence.
S. K.