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samedi 20 avril 2024

Monde du travail: Le front social ne décolère plus

Depuis des semaines, le front social multiplie les revendications sociales, les actions de protestation et les appels à la grève. En effet, les enseignants ainsi que les agents de la Protection civile ne décolèrent pas, expriment hautement leur ras-le-bol et appellent à l’amélioration de leurs salaires et conditions socioprofessionnelles.

Par Thinhinene Khouchi

La continuité de la dégradation du pouvoir d’achat dans un contexte de crise économique aggravée par la pandémie a provoqué une série d’actions de protestation, d’appels à la grève et de revendications sociales. Le front social ne décolère plus et voit rouge. En effet, le secteur de l’Education nationale connaît depuis des semaines une série d’actions de protestation.
De nombreux écoliers sont renvoyés chez eux quotidiennement dans plusieurs écoles du pays. Pis encore, une grève de trois jours risque d’avoir lieu dans les jours à venir. En effet, quatorze syndicats autonomes du secteur de l’Education ont appelé, dans un communiqué rendu public, à observer une grève de trois jours, les 09, 10 et 11 mai prochains, ainsi que l’organisation de rassemblements devant les directions de l’éducation du pays.
De par leur mouvement, les syndicats autonomes veulent réitérer leurs revendications socioprofessionnelles et pédagogiques, déjà exprimées et déposées sur le bureau du ministre de l’Education. L’amélioration du pouvoir d’achat est le mot d’ordre générique de ces revendications qui portent sur «la majoration du point indiciaire dans le calcul des salaires, la révision du système des primes et indemnités, le rétablissement du droit à la retraite sans conditions d’âge et la permanisation des travailleurs des corps communs». Sur le plan pédagogique, les syndicats de l’Education réclament «la réforme du système éducatif» ainsi que «la révision des programmes scolaires», insistant auprès de la tutelle pour que le partenaire social soit associé aux consultations pour poser sur la table leurs propositions.
De leur côté, les sapeurs-pompiers ont battu le pavé avant-hier et tenté de manifester devant le siège de la présidence de la République avant d’être empêchés par le cordon de sécurité de la police. A l’origine de cette marche, un ras-le-bol social dans le corps des pompiers et un appel à l’amélioration de leurs salaires et conditions socioprofessionnelles.
En effet, Après les sit-in organisés les 18 et 25 avril derniers, pour remettre sur la table leurs revendications socioprofessionnelles non satisfaites par la tutelle, les pompiers reviennent à la charge.
Dans leur plateforme de revendications, ils réclament la révision du statut particulier avec la participation des représentants «légitimes» des salariés, le versement «dans les plus brefs délais» des troisième et quatrième tranches de le prime de Covid-19 et l’octroi de la prime de contagion.
Ils réclament la promotion des éléments de la Protection civile sur la base de diplôme professionnel, tel que défini dans les statuts de la Fonction publique. Les contestataires revendiquent également l’octroi de logements sociaux, la réintégration les pompiers «injustement licenciés», la protection des sapeurs-pompiers de l’usage «excessif de pouvoir», la généralisation de la prime du Sud et le retour de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge.
Ils réclament, entre autres, l’ouverture d’une enquête sur les agents de la Protection civile qui perçoivent des salaires «indus», un changement «cyclique» des directeurs de wilaya, le renouvellement des équipements et la réhabilitation de leur lieu de travail.
Réagissant, le ministère de l’Intérieur a indiqué que «le sit-in de protestation organisé par les agents de la Protection civile était une violation inadmissible en leur qualité de corps constitué particulier», les appelant à «renoncer définitivement au mouvement et que la tutelle observe le droit de prendre les mesures légales à cet effet».
Le ministère de l’Intérieur a rappelé «aux concernés» par ce mouvement orchestré en leur qualité de corps constitué, que «ces comportements qui portent atteinte à la sécurité et à la quiétude publiques sont strictement inadmissibles», les appelant à «rompre définitivement ce mouvement».
T. K.

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